“Mais ni les mensonges, les manœuvres de division et de corruption, la répression armée de la classe des capitalistes et des propriétaires fonciers, ni la trahison des centrales syndicales n’ont pu empêcher la lutte de classes de se développer et de devenir plus aiguë. Les classes existent et la lutte des classes est inévitable. La classe des capitalistes exploite la classe ouvrière, les masses paysannes, les employés, etc…
L’Etat exploite les ouvriers et les fonctionnaires et réprime la lutte du peuple. Les licenciements se font plus fréquents et plus massifs ; le chômage s’étend ; les conditions de travail sont de plus en plus dures ; les salaires continuent à baisser ; les libertés syndicales et autres libertés démocratiques sont supprimées ; la répression contre les travailleurs est de plus en plus sauvage etc…
Il est inévitable que la lutte de classes devienne plus aiguë et plus acharnée. Les ouvriers luttent contre la classe des capitalistes ; les paysans contre la classe des propriétaires fonciers ; les employés et les fonctionnaires contre les capitalistes et l’Etat ; l’ensemble du Peuple contre l’Etat qui l’opprime “.

Cet extrait, d’une actualité brûlante, a été tiré du texte d’appel à la création de l’UGTG le 02 Décembre 1973.

30 ans plus tard, l’UGTG commémorait son anniversaire autour du thème :
« Syndicalisme de contestation, de confrontation et de transformation sociale ».

Les débats ont donné lieu à des échanges très riches qui ont été formalisés dans une résolution :

-* « Considérant l’offensive généralisée des gouvernements alliés du grand capital, relayée par les classes politiques locales et tout particulièrement par le gouvernement colonial Français contre toutes les conquêtes sociales, les libertés démocratiques et singulièrement le droit et la liberté syndicale. »

• Considérant la soumission des Etats aux exigences de la mondialisation ultra libérale et toutes les manœuvres du grand capital, de ses institutions, comme le FMI, relayés par les grands groupes médiatiques, ayant pour objectif la dislocation des Peuples et des Nations.
• Considérant les tentatives de neutralisation, de domestication et d’instrumentalisation des syndicats de lutte de classes et de masse notamment à travers les politiques d’accompagnement et de cogestion mais aussi le vèglaj du dialogue social institutionnalisé.

• Considérant la répression féroce envers les travailleurs et la criminalisation systématique de l’action syndicale visant à diaboliser et à museler les Organisations Syndicales de lutte de classes et de masse.

Nous, Travailleurs et Organisations Syndicales réunis en colloque international d’échanges intersyndicaux :

• Réaffirmons notre ligne syndicale de lutte de classes, de masse, de confrontation, de contestation et de transformation sociale visant à éradiquer les rapports de domination, d’exploitation capitaliste colonialiste et à défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
• Réaffirmons que l’unité et la solidarité des travailleurs et de leurs Organisations Syndicales sont des maillons essentiels à la défense des droits et intérêts des larges masses et à la préservation de l’indépendance des Organisations Syndicales contre l’Etat colonial oppresseur et répressif et le patronat exploiteur capitaliste.
• Apportons notre soutien à tous les Travailleurs et à leurs Organisations victimes de la répression et nous engageons à participer à toutes les initiatives de défense des libertés démocratiques et singulièrement des libertés syndicales, notamment par l’organisation d’une journée internationale de lutte contre la répression. »

Les Organisations signataires :
LAB (Pays Basques), SLB (Bretagne), STC (Corse), NWU (Dominique), UGTM, CDMT, CSTM, CGTM (Martinique), SUD PTT (France), SUD PTT (Guadeloupe), UGTG.

Post-Scriptum

| Lire : Le texte d’appel d’appel à la création de l’UGTG