KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Profitant des vacances pour faire un tri dans la messagerie, nous avons déniché ce document qui nous avait été adressé par un membre de la Fédération PS de Guadeloupe.
Le texte en question est l’argumentaire rédigé le 24 janvier 2009 par Jules OTTO - Premier Secrétaire Fédéral du Parti Socialiste en Guadeloupe - visant à invalider la plate forme de revendications du LKP. Jules Otto n’étant ici que le jacko qui sert de plumitif de Victorin Lurel, il est bon de rappeler les positions prises par ce dernier tout au long du conflit.
Pour mémoire donc, le président du conseil régional - après s’être servi des petits patrons et de la Chambre des Métiers pour bloquer début décembre les rues de Guadeloupe pour tenter d’obtenir une baisse du prix de l’essence, aura successivement :
Raillé avec cynisme le mouvement de grève précurseur du 16 décembre 2008 ; et comparé la mobilisation populaire à un... carnaval, en raison de la présence du Mouvman Kilitrel Akiyo [RFO, 16 décembre 2008]...
Pris fait et cause pour le patronat esclavagiste et béké lors des négociations du WTC, en dénonçant le caractère irréaliste de la plate-forme de revendications ;
... Avant de confier au sous préfet RENOUF que s’il avait le pouvoir, il saurait - lui - quoi faire pour mettre fin à la grève [Canal 10, mercredi 28 janvier 2009]...
Sous la menace, donné 5 jours au LKP pour mettre un terme à la grève [conférence de presse du samedi 31 janvier 2009 2009 à la cité des Métiers au Raizet, Abymes] ; sinon on allait voir ce qu’on allait voir [Lire le récit de cette conférence aussi surréaliste que lugubre fait par le journaliste Danik Zandwonis sur le site caribcreoleone...
Attribué au LKP la responsabilité de l’assassinat de Jacques BINO !
Comparé Domota à Napoléon, et accusé les Guadeloupéens d’être des racistes qui brûlaient "spécifiquement certaines entreprises appartenant aux blancs".[Au micro d’Europe 1 - Interviewé par J.P. Elkabbach - 20.02.09]. (Combien d’entreprises de Jarry - Moudong - La Jaille - La Retraite... auront brûlé ?! : Zéro.)...
On connait la suite... Le même Lurel déclarant piteusement et toute honte bue : "La rue a obtenu ce que nous n’arrivions pas à obtenir"... "C’est un accord historique"...
En parlant d’histoire : Vivants - et vivant en Guadeloupe - Pierre Laval & Marcel Déat auraient eu quelque difficulté à surpasser Victorin Lurel & son acolyte habissois, Jules OTTO... Qu’on en juge plutôt :
Cher(e) camarade,
J’ai le plaisir de te transmettre un argumentaire à communiquer et à discuter avec les militants et sympathisants.
Il nous appartient de réagir et de faire comprendre à la population le vérité sur ce mouvement. Je sais que je peux compter sur ton implication .
Amitiés socialistes.
Jules OTTO
Premier Secrétaire Fédéral
Parti Socialiste
Fédération de la Guadeloupe
5 boulevard Légitimus
97110- Pointe-à-Pitre
Téléphone : 05 90 21 65 72
Fax : 05 90 83 20 51
Adresse électronique de la Fédération : fede-ps971@orange.fr
Argumentaire à destination des militants
Le collectif dit qu’il est prêt à négocier à tout moment mais il a déjà tout un programme d’activités qui le rend indisponible. Les membres de ce collectif ne veulent-ils pas faire traîner en longueur ?
Pourquoi les membres du collectif disent qu’ils veulent une discussion globale d’une part, et vont d’autre part négocier avec la CCI et avec le rectorat ?
Hier, vendredi 23 janvier, il y a eu deux réunions. Pourquoi les médias n’ont-ils pas parlé de la réunion des élus au Conseil Régional ?
Le collectif ne met-il pas de la confusion dans la tête des gens en mélangeant le problème du pouvoir d’achat avec d’autres problèmes qui n’ont rien à voir ? (ex : chlordécone, programmes scolaires, droit syndical, services publics, déficit des hôpitaux, aménagement du territoire…)
Pourquoi le collectif qui se dit prêt à négocier, préfère aller manifester dans les rues de Pointe-à-Pitre alors que tous les acteurs (Etat, Conseil Régional, Conseil Général, patronnât) étaient présents dès 10h ? Qu’espèrent-ils en se rendant à 16h30 à une négociation qui comporte pas moins de 123 points ?
Comment « Lyannaj kont Pwofitasyon » peut prévoir 15 jours à l’avance une manifestation alors qu’ils sont sensés se tenir prêts à toute ouverture des négociations ? Quel est le but recherché ?
Je m’étonne que le collectif n’ait pas appelé au calme, surtout en ce qui concerne les jeunes qui « cassent » dans les quartiers, comme à Lacroix ! Au contraire, ils ont justifié ces actes en prétextant que ces derniers agissent ainsi parce qu’ils n’ont pas d’emploi ! De qui se moque-t-on, J’ai l’impression qu’ils tirent profit de ces débordements !
Les Guadeloupéens ne doivent pas être dupes ! Quand on regarde bien la plateforme de revendications, il est clair qu’une majeure partie concerne l’Etat, notamment sur la question cruciale des 200€. N’est ce pas le plus important ? Pourtant, ce sont les deux collectivités majeures qui sont prises pour cibles. Pour moi, il y a autre chose derrière tout ça, quelque chose de politique. On est en train de se moquer de nous, de se servir de nous on nous faisant miroiter « le pouvoir d’achat ».
Les revendications sont justes, personne ne le niera mais il faut être réaliste. Combien de chance ont-elles d’aboutir ? Pourquoi le gouvernement nous donnerait satisfaction en augmentant le SMIC des Guadeloupéens de 200€, sans en faire autant pour la Martinique, la Guyane et la Réunion ? De plus, l’Etat ne cesse de dire que « les caisses sont vides » ! Soit on est en train d’assister à un coup de force, soir il vit sur une autre planète !
Les collectivités sont attaquées parce qu’elles ne veulent pas être mises au même niveau que l’Etat et le patronnât, mais quel pouvoir ont-elles sur ces questions précises ?
Qu’est ce qui veut être démontré ? Que les collectivités ne sont pas à même de répondre aux exigences des Guadeloupéens et que le statut actuel de la Guadeloupe ne correspond pas à notre réalité sociale. Forcément, nous devrons nous diriger vers autre chose ! Pour moi, on remet déjà sur la table la question de l’évolution statutaire mais en nous manipulant, alors qu’il y a d’autres problèmes à régler.
Expliquez-moi la logique du collectif : j’ai entendu qu’une de leur délégation était allée discuter avec le rectorat et la CCI. N’est ce pas du « saucissonement » de problème, puisque c’est le mot à la mode !!
Je me demande si le collectif n’a pas intérêt à faire durer cette paralysie de la Guadeloupe. Pourquoi ? Ils disent vouloir discuter de TOUS les problèmes en même temps mais, vous m’accorderez qu’il y une hiérarchie entre l’augmentation du SMIC de 200€ et la création d’un centre culturel à la mémoire de Papa Yaya !
On entend déjà que certaines entreprises vont mettre leurs salariés en chômage technique et/ou partiel, que les croisiéristes bannissent la destination Guadeloupe, que nos pompiers se font caillasser, que des familles à Morne à l’Eau n’ont pas d’eau depuis 3 jours et pourtant, ils n’entament pas les négociations mais vont défiler. Dans quel état vont-ils laisser la Guadeloupe après tout ça ? Quelle image va-t-on donner ?
Ils auraient au moins pu condamner ces actes de violence, non ?
Je voulais porter à l’attention des auditeurs certains points, quitte à déplaire ! Le collectif ne cesse de marteler « Pouvoir d’achat, pouvoir d’achat » ! Mais quand on regarde de plus près la plateforme de revendication, cette question ne REPRESENTE QUE 8 POINTS VOIRE 10 SUR 123 ! Il faut que les gens soient conscients de cela.
Qu’elles sont ces méthodes de voyous ? On oblige les commerces à fermer de force alors que les Guadeloupéens ont besoin de travailler pour nourrir leurs familles ! On fait payer pour pouvoir passer quand il y a des piquets de grève entravant la route !!! Le peuple Guadeloupéen doit retrouver sa dignité. Tout ça ne nous ressemble pas !
La mobilisation est annoncée depuis début décembre. Pourquoi le collectif n’a-t-il pas profité du mouvement des entrepreneurs (baisse du prix de l’essence) pour porter devant les collectivités et les parlementaires et le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, Yves Jego toutes leurs revendications ? On ne serait pas là aujourd’hui !
Jules OTTO - 24.01.2009
Commentaire de l’internaute qui nous a communiqué ce texte :
Voilà l’argumentaire que le premier des socialistes guadeloupéens envoie à ses camarades ? Et dire que le parti socialiste français soutient l’appel à la grève en France du 29 Janvier 2009.
Ce soi disant socialiste n’est il pas au courant qu’après plus d’un mois de grève en Islande contre le chômage dont le taux est de 7% ( eh oui !), le gouvernement islandais a démissionné.
Ce soi disant socialiste n’est il pas au courant que des manifestations très dures ont eu lieu dans toute l’Europe dès le 17 Mai 2009 ! [NDLR : En fait le 17 mai 2007 ; le mandat de Jacques Chirac ayant pris fin le 16 mai 2007 à minuit.]
Ce soi disant socialiste aurait été mieux inspiré de proposer des solutions pour le pouvoir d’achat, pour l’emploi, pour répondre aux demandes sociales.
En tout cas après la première réunion regardée par tous les guadeloupéens qui ont vu et entendu la capacité des élus à décider et gérer[NDLR : Référence aux négociations du WTC après le déclenchement du mouvement de grève générale], alors cet argumentaire est à verser au dossier, pièce à convictions pour UN NOUVEAU STATUT POUR LA GUADELOUPE !
A lire avec modération et attention à l’indigestion.
26.01.2009