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Procès Madassamy, Louise, Bourguignon : Sendikalis pa kriminel !

>Mots-clés : Michel Madassamy  Procureur PRETRE  SARA  Justice coloniale  
 

Sendikalis pa kriminel : Lundi 23 mai 2011, c’est ce qu’ont tenu a réaffirmer les six avocats guadeloupéens et le secrétaire général de l’UGTG, au terme des deux jours du procès intenté à trois dirigeants de L’UGTG, plus de 8 ans après le complot ourdi par l’Etat pour décapiter la centrale syndicale. Tour à tour, ils ont pris la parole pour
délivrer aux nombreux militants présents aux abords du palais de justice de Pointe à Pitre un double message : ce procès n’était que l’épilogue de l’entreprise de manipulation de l’opinion et de diabolisation de l’UGTG ; et que tant que la lutte du peuple et des travailleurs de Guadeloupe continuera, tant il faudra faire face à répression de l’état colonial français.

L’intervention de Félix RODES, qui en dépit de son age et de ses problèmes de santé a tenu à être présent durant les deux jours d’audience : Le doyen des avocats guadeloupéens a d’abord tenu à souligner que ce procès était probablement « l’un des plus combats » auxquels il ait pris part dans sa longue carrière. Avant d’expliquer pourquoi :

Me F. Rodes au procès du 23 mai 2011 (mp3)

Le bâtonnier Roland EZELIN est ensuite intervenu pour affirmer que « ce procès, la défense de ces trois militants, et la présence massive et sonore du peuple dans et aux abords du tribunal constituaient une fierté pour un avocat ». Car ce soit-disant procès de Michel Madassamy, Fred Louise et Gabriel Bourguignon était en réalité le procès du colonialisme français ! Et d’expliquer pourquoi :

Me R. Ezelin au procès du 23 mai 2011 (mp3)

Maître Evita CHEVRY, : une des trois avocates [1] a considéré que ce procès mettait à nu toutes les faiblesses de l’état colonial français ; les mêmes que l’on retrouve dans les autres dossiers que les avocats ont eu à plaider auparavant : « l’arrogance des forces de l’ordre qui peuvent dire tout et son contraire en se disant que cela va passer »... ; l’incapacité de la justice à pouvoir gérer un dossier tel que celui-ci car il y a la raison d’état.. :

Me E. Chevry au procès du 23 mai 2011 (mp3)

Pour Sarah ARISITDE l’état français n’a pas voulu perdre la face. Mais pour ne pas désavouer leurs préfet, sous-préfet et juges d’instruction ils ont préféré étirer ce procès sur deux jours...

Me S. Aristide au procès du 23 mai 2011 (mp3)

Pour Patrice TACITA l’état et ses juges s’étaient laissés convaincre que l’UGTG et le LKP étaient morts, en raison de l’absence de manifestation ou de barrages de rues ces derniers mois. En cela ils se sont lourdement trompés. D’où leur attitude au procès, vendredi 20 et le lundi 23 mai 2011. Et de rappeler avec force que tant que le combat continuera, tant il y aura des procès... Et même si certains colonisés sont tentés - face au système colonial - de se montrer gentils, ou de faire le chien couchant, cela ne changera rien à l’affaire : ils récolteront toujours leur coup de pied aux fesses... :

Me P. Tacita au procès du 23 mai 2011 (mp3)

Maître René FALLA, dans sa courte intervention, a d’abord insisté pour dire qu’unis, solidaires, nous sommes forts... avant de revenir sur la symbolique du mois de Mai en Guadeloupe [le procès s’est tenu les 20 et 23 mai]. 10 mai 1802 : le sacrifice de DELGRES à Matouba ; 20 mai 1802 : rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe ; 27 mai 1967 : les massacres de Pointe-à-Pitre commis par les gendarmes et l’armée française ; 27 mai 2001 : la lutte pour faire respecter la date de commémoration de l’abolition de l’esclavage... :

Me R. Falla au procès du 23 mai 2011 (mp3)

La conclusion d’Elie DOMOTA : Un faux dossier monté à partir d’un mensonge d’état [2] que le procureur de Pointe-à-Pitre, aidé de quelques journalistes ont organisé pour discréditer et diaboliser l’UGTG... :

E. Domota au procès du 23 mai 2011 (mp3)

Post-Scriptum


Procès Madassamy, Louise, Bougrguignon : La... by UGTG

Publié par la Rédaction le vendredi 17 juin 2011

Notes

[1Avec maître Hélène CARRERA-RUBINSTEIN - avocate honoraire et membre du Comité international contre la répression (CICR) - et maître Sarah Aristide

[2NDLR : Les militants et dirigeants de l’UGTG , dont les trois poursuivis, auraient voulu mettre le feu à la SARA, la compagnie de raffinage et de distribution de carburant en Guadeloupe

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