Mobilizasyon mèwkrèdi 22 juiyé douvan Tribinal lapwent
Publié le 21/07/2020
Sanblé sanmdi 1é févryé 2020 a 8h30
Publié le 26/01/2020
Meeting de l’UTC-UGTG vendredi 17 janvier 2020
Publié le 15/01/2020
Gran sanblé lit é kilti vendredi 23 août à 19h
Publié le 16/08/2019
Meeting de mobilisation Mardi 20 août à 19h
Publié le 16/08/2019
Empoisonner v.t.
Faire mourir ou intoxiquer par le poison.
Le Petit Larousse
Le chlordécone, un pesticide miraculeux utilisé pour protéger les bananes du charançon, est classé cancérigène dès 1979. En France, il continue d’être épandu sur les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe jusqu’en… 1993. Pourquoi les ministères de l’Agriculture successifs l’ont-ils autorisé malgré la prudence de certains scientifiques ? Deux études publiées cet été soulignent le poids des intérêts économiques aux dépens de la santé publique.
L’Agence française de sécurité sanitaire et de l’environnement (Afsset) qui vient de se transformer en Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), a mis en ligne hier sur l’un de ses sites deux rapports jusqu’ici non diffusés officiellement relatifs à la pollution des sols par le chlordécone, un insecticide cancérigène utilisé pour éradiquer les charançons du bananier. L’AFP avait diffusé la veille de larges extraits de ces rapports confidentiels, ainsi que Le Monde.
Les alertes sur les dangers pour la population des Antilles françaises du chlordécone, un insecticide utilisé jusqu’en septembre 1993 dans les bananeraies, ont été négligés, voire ignorés, sous la pression des grands planteurs : c’est ce qui ressort d’un rapport - rendu en juin, mais encore inédit - d’un chercheur en sociologie de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), qui met en évidence "de véritables anomalies dans le cadre d’une approche de prévention" et des bizarreries dans la gestion par le ministère de l’agriculture.
La Chlordécone (CLD) est une molécule faisant partie des organochlorés. Avant elle, les pesticides utilisés faisaient aussi partie des organochlorés. Certains étaient bien plus toxiques (Diéldrine, aldrine), ce qui a expliqué leur abandon. La précédente molécule a été utilisée de 1965 à 1974 : l’hexachlorocyclohexane (HCH), dont l’isomère C avait pour nom commercial le lindane. Il fallait utiliser des doses importantes (supérieures à 300 kg/ha/an), la solubilité et la biodégradabilité sont observées sauf pour une forme particulière de la molécule (l’isomère β). La CLD utilisée de 1972 à 1993, est une cage de carbone hérissée de chlore donc difficile, voire même impossible à dégrader. Cependant deux caractéristiques ont été jugées à l’époque comme un progrès : La CLD peut être utilisée à la dose de 3 kg par ha et par an (dose moindre par rapport à l’hexachlorocyclohexane) ; Molécule peu soluble : argument présenté alors comme un progrès car cette molécule va fortement rester attachée au sol, elle ne va pas passer dans l’eau et contaminer l’environnement autour.
Les surfaces contaminées (par la chlordécone) interdisant les cultures vivrières dans le cadre des LMP de l’AFSSA sont évaluées à 5.200 ha en Guadeloupe (11 % de la SAU), 6.200 ha en Martinique (19 % de la SAU).
Comment les Guadeloupéens ont-ils été tous sciemment empoisonnés...
Communiqué de presse de l’UPG, l’OPAM et de la CONFEDERATION PAYSANNE
Un texte de l’écrivain Raphael CONFIANT