KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
21 OCTOBRE 1801
Doter la Guadeloupe d’une AUTORITÉ POLITIQUE PATRIOTIQUE DÉMOCRATIQUE et POPULAIRE.
Tel est l’enseignement du soulèvement Patriotique Anti – colonialiste du 21 octobre 1801 dans la région pointoise.
Le 20 octobre 1801, l’autorité militaire de l’arrondissement du Port la Liberté (P-à-P) prend des mesures afin d’arrêter quelques officiers noirs et dits de couleur. En effet, les capitaines Joseph Ignace, Gédéon… sont dénoncés comme meneurs d’un complot prétendument dirigé par Magloire Pélage.
Le 21 octobre, vers 9 heures, Gédéon est arrêté. De son côté, J. Ignace est prévenu de la manœuvre du major général Souliers. Il décide de passer à l’offensive et ameute les troupes d’origine guadeloupéenne.
Telle est la cause immédiate des événements qui débutent le 21 octobre 1801 en Guadeloupe.
20 Octobre – Le lieutenant Augier, transfuge d’un groupe d’officiers dits de couleur informe le chef d’état – major Souliers qu’une rébellion se prépare contre le représentant de la France, le capitaine – général Lacrosse.
21 Octobre – Arrestation dans la matinée du capitaine Gédéon comme membre probable de la révolte fomentée par des officiers dits de couleur.
Joseph Ignace, capitaine, est informé des intentions de l’état - major. Il passe à l’offensive, ameute la garnison et procède à l’arrestation de Souliers, Régis Leblanc et Bouvier.
Magloire Pélage informé auparavant par Souliers du soulèvement projeté, tente de dissuader la troupe d’entrer en action. Peine perdue.
La rébellion prend de l’ampleur. Souliers tente alors d’arrêter Pélage comme chef de la rébellion. A tort ou à raison impliqué dans l’entreprise il se voit confier la direction d’un Conseil de Commissaires Provisoire.
Lacrosse résidant à Basse – Terre apprend la nouvelle et décide de partir vers le Port la Liberté où se déroulent les premiers événements.
22 Octobre - Très tôt le matin, Lacrosse quitte Basse – Terre à la tête d’un contingent de troupe réglé.
A Capesterre, il reçoit des envoyés du Conseil provisoire. Il fait savoir à Pélage qu’il est prêt à parlementer le lendemain à Petit – Bourg.
23 Octobre – Les insurgés du 21 parviennent à faire annuler la rencontre prévue à Petit – Bourg. .
Pélage est nommé général en chef de l’armée de la Guadeloupe et est invité à résider au Fort la Victoire. Il informe Lacrosse de l’annulation de la réunion de Petit – Bourg et lui propose le passage de la Gabarre afin de tenir l’entrevue. .
Les insurgés décident d’attaquer le détachement à Petit – Bourg sous le commandement de Pélage. Ce dernier parvint, par la ruse, à faire avorter l’action prévue. Et, il propose à Lacrosse une nouvelle rencontre, cette fois en mer, dans le Petit Cul de Sac, pour le 24.
Sur ce fait, les insurgés reprennent l’offensive sur le terrain politique, ils parviennent à faire accepter l’idée d’une forte délégation ne comprenant pas Pélage. Ils veulent sans doute éviter le compromis qu’ils sentent possible entre Pélage et Lacrosse. Une députation est mise sur pied. Elle est forte de 14 membres désignés par les plus influents d’entre eux.
24 Octobre – Lacrosse se rend au lieu de rendez – vous du Petit Cul de Sac. Il s’y rend avec la ferme conviction que Pélage sera présent. Mais, il est étonné de constater qu’il se trouve en présence d’une forte députation, sans Pélage. L’entrevue n’est pas de tout repos. Finalement, il est entendu que les deux délégations se rendront dans la rade du Port la Liberté. .
Dans une ambiance chaleureuse et mouvementée, Lacrosse est reçu à la maison commune.
Les insurgés tentent de se saisir de sa personne, mais Pélage organise sa protection.
J. Ignace à la suite d’une intervention énergique, demande que le capitaine – général Lacrosse se rende au Fort la Victoire et qu’il salue la garnison. Pélage semble étonné d’une telle idée, mais il accepte.
Lors de la visite du Fort, Lacrosse est poussé dans la salle de discipline, transformée à l‘occasion en prison par le capitaine Ignace et donc emprisonné.
Louis Delgrès, aide de camp de Lacrosse, parlemente quelque peu avec Ignace et décide de prendre le parti des insurgés.
Le pouvoir colonial est en échec.
La première et deuxième déclaration de Pélage consacrent aux insurgés la main levée sur la colonie.
Il s’agit de considérer ces événements comme le point de départ de la résolution d’une question fondamentale :
Qui doit détenir le pouvoir politique en Guadeloupe ?...