KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Depuis peu, nous avons constaté que des échanges entre professionnels de santé paramédicaux d’origine métropolitaine, circulent sur le net. Ces mails, également en destination de la Métropole, mettent en cause les revendications guadeloupéennes actuelles, les qualifiant de mouvements racistes. [1]
Selon ces personnes, des chants révolutionnaires, devenus hymnes populaires dans ce contexte social en crise, sont clamés par les grévistes au nom d’une Guadeloupe qui n’appartiendrait qu’aux guadeloupéens ; et qui mettraient en avant le critère racial du « vrai » guadeloupéen.
« Le conflit au départ salariés contre socioprofessionnels est devenu « Guadeloupe » contre « État » avec des propos à tendance raciale …« la Guadeloupe aux guadeloupéens … comme critères pour être guadeloupéen le critère de peau ».
Dès les prémices de ce mouvement social, le SDILG a défini sa position, par courrier adressé à l’UGTG,. Nos coeurs de guadeloupéens nous disaient qu’il était opportun de nous positionner au côté du peuple.
Notre travail de proximité avec la population nous confronte tous les jours à une misère sociale, psychologique et parfois intellectuelle. Fruit d’un système en place depuis des années. L’histoire de la Guadeloupe, nous la connaissons et la vivons dans nos entrailles. Le chant de notre population est l’évocation d’une histoire récente.
1952 et 1967, deux dates cruciales.Les mouvements grévistes de travailleurs agricoles puis de travailleurs du bâtiment étaient éludés dans des bains de sang.
Aujourd’hui la présence de CRS en nombre dans le département a ravivé la mémoire collective et le peuple entonne un chant de ralliement car n’accepte dorénavant plus que l’on veuille le mettre au pas « dans sa maison ».
Si certains de nos confrères et consoeurs se sont sentis froissés par les chants entonnés par nos grévistes, nous en sommes navrés. En qualifiant ces propos de racistes, ils se trompent. Les 30 et 31 Janvier, nombreux étaient les grévistes blancs d’origine métropolitaine, défilant au côté de la population.
Les médias n’ont rapporté ni agression verbale, ni physique à leur encontre. C’est dire que le débat se situe à un autre niveau. Ceci est clair dans l’esprit de tout guadeloupéen.
« La Guadeloupe aux guadeloupéens », c’est l’ébauche d’une prise de conscience collective. La population commence à évaluer son erreur passée. Décembre 2003 elle votait non au changement de statut qui lui offrait davantage de pouvoir décisionnaire. « La Guadeloupe aux guadeloupéens » c’est une Guadeloupe qui comprend la nécessité de ne plus dépendre de décisions prises dans l’hexagone.
« La Guadeloupe aux guadeloupéens » n’est pas une Guadeloupe raciale c’est une Guadeloupe qui se veut équitable dans les possibilités qu’elle offre à tous, sans distinction de classe ni de race.
Nous tenions à clarifier les choses pour nos collègues d’origine métropolitaine afin de dissoudre toute polémique.
Le SDILG n’a jamais fait appel à la grève des professionnels de santé ne voulant à aucun moment mettre en danger la population malade ni mettre en cause la responsabilité des professionnels de santé. Certes, nous nous devons d’assurer une continuité de nos soins, ceci quelques soient les circonstances. Mais ce mouvement parce qu’il est populaire ne peut être ignoré de certains.
Une mauvaise perception de ces maux, comme une explication du mouvement décalée de la réalité, ne pourraient qu’attiser de vieilles rancoeurs .
C. CHRISTOPHE.
Site internet du SDIL
[1] CI-JOINT LE MAIL CONTESTÉ PAR NOUS :
« Je viens de demander au national si l’action que nous avons faite est suffisante pour dégager notre responsabil ité face à cette situation :
de nombreux adhérents n’ont plus de carburant, j’ai envoyé un courrier au préfet indiquant que nous dégageons la responsabilité de nos adhérents pour la non continuité des soins... mais le préfet réquisitionne 4 jours / semaine 8 stations normalement réservées aux prioritaires (incroyable le nombre de prioritaires !) tout le monde se scotche aux stations, les gendarmes controlent sur 10 metres les autorisations, font sortir ceux qui n’ont pas a etre là, mais sur les 2
km de file , nous attendons mélangés à tous, et l’attente va jusque 3 heures....on arrive , les cuves sont vides, la station ferme et les soins ont 3 heures de retard...l’ouverture est de 8h à 13h ( horaire de soins) nombreux ont leurs voitures en panne sur le bord de route, les mails et
appels affluent " et si il y a un accident chez un de mes patients ???" , ce que j’ai fait est il suffisant ? puis je rassurer le sIDEL sur leur responsabilité ? dois je faire autre chose ?
Nous avons communiqué par voix de radio RCI et RFO pour demander que l’accès aux stations soit possible en expliquant l’obligation et la nécessité de nos interventions, Patrick a participé à un reportage au
JT RFO hier soir pour le sire une nouvelle fois....
Je partage avec vous ma réflexion :
En ce moment le climat est tendu ...le conflit au départ "salariés contre
socioprofessionnels" est devenu "guadeloupe contre état "
avec des propos à tendance raciale dans lesquels la "guadeloupe aux
guadeloupéens" met comme critères pour etre guadeloupéen la couleur de peau l’état d’esprit de celui qui vit ici n’est pas retenu, son engagement pour l’amélioration de la vie ici non plus ... ce critère est tellement absurde...
Mes amis ont des enfants métisses, certains sont plus clairs de peau que leur parent blanc, d’autres frères et soeurs plus foncés de peau.
D’autres ont des enfants dont les gênes de leur parent métro ne se perçoit pas un instant chez eux, dans leur coeur vit l’amour des deux "couleurs"...
La nature( certains diront Dieu) s’amuse à brouiller les pistes en mêlant et distribuant de façon aléatoire les gènes et nous, humains,
nous voudrions déterminer qui est quoi ? qui est qui ? Dans ce jeu de "cherchez les différences" , nous allons tous nous perdre !
J’ai 10% de sang noir offert par mon arrière arrière grand père , non visibles sur ma carnation, seulement dans mon esprit ...suis je Guadeloupéenne ?
Mon esprit ne se touche pas et n’est visible que par ceux qui me connaissent : je suis une "métro".
Un de mes amis est métisse noir/indien, n’a jamais vécu ici,il vient d’arriver, sera t il Guadeloupéen ?
Mes enfants sont arrivés ici, tout petits, ils ne connaissent que la culture antillaise, que le sol de Guadeloupe, partir faire leurs études est une déchirure, ils viennent de se regrouper sur le net entre étudiants antillais pour échanger leurs idées sur cette grève, ils se sentent Guadeloupéens , est ce un critère suffisant ?
Et si ces étudiants de toutes couleurs, font le choix de revenir développer leurs compétences sur ce territoire de Guadeloupe ? Se sentiront ils bien sur leur ile ?
Les "blancs",seront ils vus comme Guadeloupéens ? Les "noirs" s’ y sentiront ils encore chez eux ? Alors que tous auront dans leur coeur la Guadeloupe !
Nous, soignants savons que la douleur est universelle, que
sous la peau se cache les mêmes êtres. Nous ,soignants
sachons rester unis et responsables dans nos missions de
soins et d’aide.
Bon courage à vous tous.
TROPICALEMENT VOTRE ! ...
Pierrette MEURY,
Pierrette MEURY,
Secrétaire ordre infirmier départemental Guadeloupe.
Administratrice nationale Sniil,référente 971,974,97
Trésorière , chargée de communication Sniil 971,
Réaction de Proletaire le 5 février 2009 @ 10h50
Site à visiter : vive la lutte des travailleurs de Guadeloupe
Les réveils sont parfois douloureux !
Que les ouvriers les travailleurs des couches de salariés les plus pauvres de la Guadeloupe, expriment leur exaspération d’avoir toujours à vivre dans le dénuement par la revendication qui leur parait légitime et la plus appropriée exprimant leur séparation de ce qu’ils considèrent être à la racine du mal qui les frappe : l’état français, quoi de plus naturel. « La préférence nationale » il en sont sur leur île, dans l’ezagone les premières victimes. Rien ici qui me choc moi ouvrier de l’hexagone, ce mot d’ordre je ne le ressent pas moi comme l’expression du quelconque racisme, plutôt comme l’expression d’un besoin légitime d’égalité de traitement. Expression de sentiment xénophobes, de mon point de vue, il ne le devient que lorsque cele vise à diviser les travailleurs de métropole ou de gaudeloupe présent sur les deux territoires... et même là encore ! quant-il s’exprime dans ce sens, il reste l’expression de idéologie bourgeoise dominante, de son système économique mettant les travailleurs en concurrence entre eux en faisant intervenir toute sorte de considérations, même les plus nauséabondes, dans le seul but de maintenir la domination de la classe bourgeoise...
Pour conclure cette petite intervention, je vais oser un vive les points sur les (i) surtout quant il rappellent comme cela a été fait ici : « 1952 et 1967, deux dates cruciales.Les mouvements grévistes de travailleurs agricoles puis de travailleurs du bâtiment étaient éludés dans des bains de sang. » que le capitalisme impérialiste français à du sang prolétaire sur les mains.
La légitimité de ce mot d’ordre quant il est le cri des plus déshérités, en particulier des éléments de notre classe, n’est pas seulement considéré comme tel par toute une population en souffrance en Guadeloupe, mais aussi en métropole, cela je l’ai relevé dans l’infinitésimal des expressions autonomes de ceux qui ose l’expression authentiquement ouvrière où le droit à l’indépendance d’un peuple prend une signification politique de classe toute particulière, exprimé avec courage est totalement à contre-courant du politiquement correcte de ce qu’il convient de penser à propos des événements en guadeloupe. (voir lien dessous)
Un ouvrier de la métropole