KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Le porte-parole du mouvement indépendantiste Nasyon Réyonné, Aniel Boyer, a vécu une drôle de matinée au Tampon. Au moment où la délégation ministérielle pénétrait dans la salle polyvalente Paul Badré, dans la ZAC de la Châtoire au Tampon en vue de la restitution des travaux des Etats généraux à l’échelle locale, il a tenu à dresser le "bilan désastreux" des 63 années de départementalisation. Un bilan qui n’a pas plu aux forces de l’ordre qui ont, selon le plaignant, menacé certains troubles fêtes.
Aniel Boyer : "J’ai dû prendre mes jambes à mon cou devant les menaces des gendarmes"
Aniel Boyer, le porte-parole de Nasyon Réyoné se souviendra longtemps du déplacement du Premier ministre, François Fillon, dans le Sud de l’île et plus précisément au Tampon. Ce matin, alors qu’il tentait de faire passer le message de son association concernant le bilan de 63 années de départementalisation, Aniel Boyer a dû fuir devant la menace et la rigueur des gendarmes présents. Des gendarmes visiblement peu disposés à laisser ce genre de manifestation ternir la tournée du Premier ministre. Voici le témoignage d’Aniel Boyer :
« Ce qui s’est passé ce matin est totalement inadmissible. J’ai dû prendre mes jambes à mon cou devant les menaces des gendarmes. Dans les faits, je voulais juste donner une lecture différente du bilan après 63 années de départementalisation.
Il y avait une salle A pour les gens biens et une salle B en plein air pour les ’indigènes’. Nasyon Réyoné voulait interpeller le Premier ministre sur les conditions réelles dans lesquelles vivent les Réunionnais. Vous savez, je représente près de 400.000 personnes pauvres localement et il n’est pas normal qu’en 2009, on ne puisse pas brandir une banderole ou une pancarte.
Quand je vois tous ces élus départementalistes qui ont fait nettoyer leurs communes de fond en comble pour faire plaisir aux ministres présents, c’est d’un autre âge lorsque l’on sait que de tels efforts ne pourront jamais intervenir sans ce type de déplacements. Au moment où les motards de la gendarmerie ont foncé sur moi, je me suis enfui vers une maison puis j’ai atterri dans un champ où je me suis caché pendant une vingtaine de minutes. Qu’est-ce que c’est que ces comportements ?... »
Ludovic Robert
vendredi 10 jiillet 2009
Source : Zinfos