Accueil | Proposer un article | Thèmes | Auteurs

Rechercher



Galerie Photos

Statistiques

Dernière mise à jour
vendredi 12 janvier 2024
11h22

Statistiques éditoriales
2502 Articles
118 Brèves
27 Site Web
164 Auteurs

Statistiques des visites
349 aujourd'hui
1164 hier
9824190 depuis le début

image Aide & infos

Calendrier

Mots-clés

ADN Awa !, 14 février 1952, 14 décembre 2010, 16 décembre 2008, 26 octobre 2010, Accord Bino, Affaire Jephté Depreux, Apartheid, BEO, Campêche, Charles Henri Salin, Chlordécone, Clan Koury, Cliniques KADJI, Collectif 5 Février, Conflit Danone, Dialogue social, Droit du travail, Esclavage, Etats-Généraux, Guerlain, Haïti, Justice coloniale, Kanaky, LKP, Mai 1967, Martinique, Mayotte, Mercury Day, Michel Madassamy, Mwa Mé, Octobre 1801, Pétition anti LKP, Plantation HAYOT, Prix des carburants, Procureur PRETRE, Prud’hommes, Racisme, Représentativité UGTG, SARA, Sarah Aristide, Solidarités, Tourisme, VIH/SIDA, Xénophobie, Pauvreté, Affaire "Patrice (...), Affaire Marc SAINT-HIL, Agriculture, Algérie, Assignation en justice, Capesterre-Belle-e (...), CESER, CGOSH, CHU Lapwent, Collectif de Défense, Collectif des organisa, Construction du nouvea, Contre le Pass sanitai, Défilés, Dlo Gwadloup / Eau de, EFS Gwadloup, Elections 2020, Elections CESR, Elections Chambre (...), Elie DOMOTA, Epidémie Chikungunya, Epidémie CORONAVIRUS, Epidémie CORONVIRUS, Etats-Unis, fidel castro, Fillon / Domota, Grève C.A.S.E kapestè, Grève canal satellite, Grève Carrefour Milénis, Grève carrière de (...), Grève CGSS 2016, Grève CIST, Grève collectivités, Grève Collectvité (...), Grève de la faim Denis, Grève Hôpital Beauperthu, Grève Mairie Baie-Mahau, Grève Mairie Basse-Terr, Grève Pôle emploi (...), Grève Sablière de (...), Grève SIG février (...), Grèves, Grèves collectivités, Gwiyann, Inde, Jacques CHIRAC, Journal Rebelle, Journal Rebelle, Kanaky, Kolèktif Bastè kon (...), L’après cyclone IRMA et, Licenciement(s), Lopital Kapèstè, Louisa HANOUNE, Luc REINETTE, Marie-Galante, Meetings, Mexique, Mouvement social (...), Obligation vaccinale, Palestine, Père Chérubin CELESTE, Procès Elie DOMOTA (...), procès Jocelyn LEBORGNE, Propagande élections, Rapatriement de la, Régionales 2015, Respect des droits, Roland THESAUROS, Saint-Martin, Secteur B.T.P, Secteur Banque-Assuran, Secteur Banques Assura, Secteur Emploi-Formati, Secteur Immobilier, Secteur Nettoyage-Blan, Secteur Sécurité, Secteur Social et (...), Secteur Transport, TCSV/décès camarade (...), Total pwofitan, UEC-UGTG, ULTEA-UGTG, UNASS-UGTG, UTAS-UGTG, UTC-UGTG, UTE-UGTG, UTED-UGTG, UTHTR-UGTG, UTPP-UGTG, UTS-UGTG, UTT-UGTG, Venezuela, Virus ZIKA,

Julien Mérion (entretien au Monde) : "Aux Antilles, la société continue à faire bloc derrière les leaders du mouvement social"

Afficher une version imprimable de cet article Enregistrer au format PDF envoyer l article par mail


Aucune réaction pour le moment !
 

Nicolas Sarkozy a annoncé, vendredi 6 novembre, une série de mesures pour l’outre-mer. Politologue et professeur à l’université des Antilles et de la Guyane, Julien Mérion estime que l’Etat joue la carte du transfert de responsabilité vers les collectivités territoriales pour gérer la crise aux Antilles.

Comment a évolué la situation politique aux Antilles depuis la fin des mouvements sociaux en mars ?

Il règne depuis le mois d’avril un certain attentisme. Le mouvement social reste mobilisé pour que la parole donnée soit respectée. Les actions menées dans les entreprises visent toutes l’application des accords du 4 mars et l’accord Bino sur les salaires. Ces démarches sont orientées vers l’Etat. Une stratégie qui rejoint celle des collectivités territoriales, lesquelles en appellent également au gouvernement pour régler la question du prix de l’essence et les autres difficultés qui minent la société antillaise.

L’Etat, lui, joue la carte du transfert de responsabilité pour assurer une cogestion de la crise avec les collectivités territoriales. C’était déjà le sens de la visite de Nicolas Sarkozy en juin dernier. En ce qui concerne l’aspect institutionnel, la Guyane et la Martinique seront consultées les 17 et 24 janvier sur leur évolution statutaire. Paradoxalement, il n’y aura pas de référendum similaire en Guadeloupe, où la revendication sociétale et identitaire est pourtant très forte. C’est dû, je pense, à la faiblesse de la classe politique guadeloupéenne. Faiblesse à laquelle se substitue un mouvement social très ancré.

Dans quel état se trouve l’économie antillaise aujourd’hui ?

Il aurait été étonnant que l’économie antillaise, déjà fragile avant la crise de janvier, se porte bien après plusieurs semaines de grève. Le marasme actuel était inévitable. Il s’explique par une forte baisse de la fréquentation touristique. Les hôtels ont été fermés jusqu’au mois d’octobre, ce qui a engendré du chômage technique. Le tissu économique local, structurellement en crise, est constitué de micro-entreprises. Bon nombre d’entre elles ont fait faillite ou ont connu de graves difficultés après la grève.

Aucun signe de relance ne point à l’horizon. Le Medef réfléchit actuellement à une stratégie de développement territorial pour remobiliser les ressources humaines à partir de pôles d’activité.

Une grande partie de la société civile guadeloupéenne s’était mobilisée derrière le collectif Liyannaj kont pwofitasyon (LKP). Cette solidarité tient-elle toujours ?

La société continue à faire bloc parce que la mobilisation de janvier à mars était autant sociale qu’identitaire. La revendication autour du thème de la "profitation" recouvre des aspects à la fois matériels, moraux et sociétaux. Depuis le mois d’avril, le LKP n’a eu de cesse de faire le tour des communes avec l’aide des associations pour créer des structures locales. Il se pose clairement en contre-pouvoir, mais n’est pas réellement porteur d’un projet politique.

La classe politique locale avait semblé très dépassée par les événements du début d’année. A-t-elle repris les rênes ?

Elle reste extrêmement discréditée, dans la mesure où elle n’est porteuse d’aucun projet politique alternatif pour répondre à la revendication sociale et offrir des perspectives de développement à la population. Au mois de juin, le conseil régional a mis en place une réflexion pour faciliter l’émergence de nouvelles idées. La démarche a été mal acceptée. Certains y ont vu une concurrence vis-à-vis des états généraux, d’autres, une façon détournée de reposer la question du statut de la Guadeloupe. De toute façon, la classe politique a toujours un temps de retard par rapport au mouvement réel de la société.

Propos recueillis par Elise Barthet
Le Monde - 6 novembre 2009

Publié par la Rédaction le dimanche 8 novembre 2009

 > A lire également

A lire aussi dans la même rubrique :

D'autres articles du même auteur :

 > Forum article

Aucune réaction pour le moment !

Nous écrire | Plan du site | Espace privé | Propulsé par SPIP | Flux RSS Flux RSS | Mentions légales

Valid xhtml 1.0 Téléchargez Firefox !