KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Le samedi 3 octobre 2009, à l’initiative du Comité de Défense des Habitants de la vallée de l’Oyapock, plus de 150 personnes ont manifesté à St Georges pour dénoncer la répression policière aveugle dont sont victimes quotidiennement les habitants de cette région de Guyane. Alors que depuis des siècles, cette région des Guyanes est le creuset de l’intégration économique (agriculture, artisanat, chasse, pêche, commerce réciproque), culturelle (usage des mêmes langues sur les deux rives), et sociale (sociétés coutumières, liens de parenté, traditions) de ses différentes populations qui circulent librement dans la vallée de l’Oyapock, les services de police aux frontières (PAF), de gendarmerie et de douanes mènent une politique aveugle d’agression, de répression, d’intimidation, de harcèlement et de délit d’opinion inadmissible.
La vallée de l’Oyapock débute au sud de Saint-Georges de l’Oyapock pour se terminer au sud de Trois Sauts, le long de l’Oyapock. La basse vallée de l’Oyapock est, elle, un territoire commun à la Guyane et au Brésil et partagé par le fleuve Oyapock, qui matérialise la frontière entre la Guyane et le Brésil. Cette zone dont la biodiversité est de nos jours relativement bien conservée, connaît une augmentation importante de sa population. Cette croissance démographique n’a pas été accompagnée des infrastructures et politiques pouvant assurer un développement en symbiose entre l’homme et son milieu. (Plus d’infos sur le site du Parc naturel régional de Guyane)
Motion de protestation du Comité de Défense des Habitants de la vallée de l’Oyapock
« Alors que depuis des siècles, cette région des Guyanes est le creuset de l’intégration économique (agriculture, artisanat, chasse, pêche, commerce réciproque), culturelle (usage des mêmes langues sur les deux rives), et sociale (sociétés coutumières, liens de parenté, traditions) de ses différentes populations qui circulent librement dans la vallée de l’Oyapock, les services de police aux frontières (PAF), de gendarmerie et de douanes mènent une politique aveugle d’agression, de répression, d’intimidation, de harcèlement et de délit d’opinion inadmissible :
les vendeurs traditionnels de couac et de poissons, venus de la rivière voisine de Wasa sont mis en garde à vue sans ménagement, leur marchandise est pillée. Ils sont relâchés comme des bandits avec interdiction de remettre les pieds à St Georges ;
les habitants de St Georges sont interpellés et contrôlés intempestivement à longueur de journée, n’importe où, sous n’importe quel prétexte : (pourquoi riez- vous, vos papiers !).Y compris sur des embarcations qui n’ont même pas touché terre ;
les habitants des villages amérindiens sont traqués jusque dans leur maison où la PAF n’hésite pas à entrer pour contrôler les membres d’une même famille et placer en garde à vue ceux qui ne peuvent exhiber des papiers à jour ;
des parents dont les enfants sont scolarisés à St Georges et qui sont connus comme résidents légaux sont inquiétés parce que leur titre de séjour a expiré et que le nouveau titre ne leur est pas encore parvenu de Cayenne ;
les militants qui osent s’indigner de cette situation font l’objet de pressions et de harcèlement de la part des policiers, des gendarmes et des services administratifs de l’état : demande de papiers même s’ils sont français, mises en garde à vue répétitives, mises en examen, convocation fictive au tribunal, violation de domicile, perquisition illégale, plaintes orchestrées etc. ;
lors de leur garde à vue les policiers interrogent les personnes sur leur opinion et appartenance politique, ce qui est une atteinte aux droits élémentaires des citoyens. Le parti politique MDES est systématiquement visé.
Bref, les personnes âgées ont peur, la population est en colère, Ça suffit, ces agissements arbitraires doivent cesser immédiatement !!
Les habitants en marche ce samedi 3 octobre 2009 dans les rues de St Georges de l’Oyapock, réunis en Comité de défense exigent :
l’arrêt de la politique aveugle de l’immigration dans la vallée de l’Oyapock,
l’arrêt des exactions policières à St Georges de l’Oyapock,
l’arrêt notamment des contrôles de la PAF à proximité des écoles, des commerces, de la banque postale, du centre de santé, du débarcadère et des boulangeries,
Et l’instauration d’un statut de frontalier qui permettrait aux habitants des deux rives du fleuve de circuler et commercer librement dans une zone frontière à délimiter.
De plus, face à une situation sociale extrêmement dégradée, les habitants de la vallée de l’Oyapock exigent en outre :
la régularisation des personnes vivant depuis de nombreuses années en Guyane et qui attendent leur titre de séjour,
l’accompagnement des élèves du collège afin qu’ils aient le titre de séjour leur permettant de continuer leurs études au lycée à Cayenne,
la construction d’un lycée à St Georges de l’Oyapock,
la mise en place des services nécessaires à l’intégration des habitants n’ayant pas la nationalité française : annexe du bureau des étrangers, permanence de l’Office migratoire international, consulats respectifs sur les deux rives, y compris des services communaux adaptés innovants, etc.
la mise en place d’une vraie politique de coopération culturelle, sportive et dans d’autres domaines entre les collectivités municipales des deux rives,
Cette motion est remise le 3 octobre 2009 à la mairesse de St Georges de l’Oyapock afin qu’elle y prenne sa part et fasse suivre à qui de droit.
Le comité de défense »
(Manifestation soutenue par le MDES)
Source : MDES