KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Le message de l’Association SURVIE
Diplomatie élyséenne, entreprises françaises et dictateurs africains : la Françafrique se veut « décomplexée » avec Nicolas Sarkozy. Les mécanismes du pillage systématique des ressources africaines tournent à plein régime au mépris du développement économique et démocratique de l’Afrique.
L’impérialisme économique, un système hérité de la période coloniale
La colonisation de l’Afrique avait notamment pour objectif l’exploitation des matières premières du continent qui, transformées en métropole (NB. Africamaat a l’habitude d’éviter ce mot « métropole » et lui préfère « France hexagonale »), permettaient la satisfaction des besoins de celle-ci et l’enrichissement de ses entreprises, tout en procurant à ces dernières d’importants débouchés. Si nombre de leaders indépendantistes ont remis en cause ce « pacte » colonial », l’Etat français a tout fait pour torpiller ces revendications et progressivement créer les conditions institutionnelles du maintien de la tutelle économique sur les Etats nouvellement indépendants et ainsi préserver les sources d’approvisionnement des entreprises françaises. « Notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités. Quels sont nos intérêts ? Nos intérêts, c’est la libre exploitation du pétrole et du gaz que nous avons découvert ou que nous découvrirons » De Gaulle, le 5 septembre 1961. Hier comme aujourd’hui, il y a une association étroite entre la haute administration française et l’oligarchie financière : l’homme politique et l’homme d’affaires.
La perpétuation du « pacte colonial » repose depuis 1960 sur :
La mise à la tête des pays africains de dirigeants fidèles à la France et qui partagent avec elle la rente liée à l’aide au développement et au pillage des ressources naturelles.
Des accords de coopération économique, financière et monétaire qui lient la France avec ses anciennes colonies (en plus ‘accords politiques, militaires et de défense)
Des accords sur les matières premières stratégiques (pétrole, uranium, phasphate…) assurant un accès exclusif aux entreprises françaises
Des prix des matières premières fixés par la France, en dessous des cours mondiaux
Une aide dite « liée » : la France finançant des projets d’aménagement à condition que leur mise en œuvre échoit aux entreprises françaises
Le Franc CFA qui permet de contrôler les politiques monétaires des pays de la zone franc
Des interventions plus ou moins directes lorsque les intérêts français sont menacés :
« Economiquement, la France n’a pas besoin de l’Afrique » ?
Contrairement à la déclaration de Nicolas Sarkozy, l’Afrique représente une part non négligeable dans le commerce extérieur français. Les chiffres, Afrique = 5,5% des exportations et 4,5% des importations françaises, ne permettent pas d’avoir une vision globale pour mesurer l’importance de l’Afrique pour les entreprises françaises. Le volume des échanges ne rend pas, par exemple, compte de leur rentabilité. Ainsi en 2000, les entreprises françaises ont réalisé presque autant de bénéfice sur les exportations à destinations de l’Afrique (40 milliards de francs) que sur les exportations vers les USA (50 milliards de francs) pour un volume d’exportation quatre fois inférieur (150 milliards de francs contre 600). La rentabilité serait de 5% seulement dans l’eau potable, autrefois très profitable, mais de 13 à 15% dans l’électricité et de 20 à 25% dans les télécommunications.
L’équipe de Sarkozy à l’assaut des marchés africains.
La vente, chapeautée par Nicolas Sarkozy, d’un réacteur nucléaire au dictateur libyen Mouammar Kadhafi, l’inauguration d’une nouvelle plate-forme pétrolière Total au Congo par Alain Joyandet, ou encore la visite de Nicolas Sarkozy en Angola (mai 2008) ont rythmé la « diplomatie business ».
Premier producteur de pétrole brut africain, cinquième producteur mondial de diamants, l’Angola avec plus de 24% de croissance en 2007, représente sans aucun doute pour Nicolas Sarkozy, un partenaire de choix pour la France. Autour de président en visite officielle, une délégation « diplomatique » composée d’une kyrielle de grands patrons venus signés des contrats pour une prédation à la française, très diversifiée : Total pour le pétrole, Thalès pour les télécommunications, Castel et ses brasseries. Egalement du voyage : la Société Générale, Air France et bien sûr le groupe Bolloré.
Les poids lourds du CAC 40 ou les plus grandes fortunes de France sont présents en Afrique :
B. Arnault (LVMH), Bouygues, Bolloré, Pinault (CFAO), Seillière (Bureau Véritas), J. Saadé (CMA-CGM), R. Zaleski (Eramet), Lafarge, TOTAL, Technip, Vinci, Véolia, BNP Paribas, Natexis, Crédit Agricole, Alcatel, Gaz de France, Michelin, Alstom, Air-France-KLM, … liste non exhaustive à laquelle il faudrait rajouter les marchands d’armes par exemple.
Complément d’infos :
contact@survie.org
Réaction de deor le 18 octobre 2009 @ 09h52
A propos de l’utilisation du terme métropole : il est justifié ici, puisqu’il désigne bien le centre de décision, bénéficiaire du pillage des ressources dans le processus de colonisation et non pas la situation de la France avec ses territoires non-décolonisés actuels.