KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Mumia Abu-Jamal est né le 24 avril 1954. Né Wesley Cook, il choisira ce prénom swahili au lycée, sous l’influence d’un enseignant d’origine kenyane. Il y ajoutera “Abu-Jamal” à la naissance de son premier fils, Jamal. A l’âge de 14 ans, Mumia est arrêté et battu pour avoir protesté contre un meeting du candidat ultraraciste George Wallace, à Philadelphie. Peu après, il est fiché par le FBI pour avoir voulu rebaptiser son lycée “Malcolm X”. En 1969, le jeune homme est chargé de l’information à la section de Philadelphie du Black Panther Party.
Aux premières heures du 9 décembre 1981, Mumia Abu-Jamal est grièvement blessé lors d’une fusillade dans le quartier sud de la ville, où il vient de déposer un client. Arrêté, il est accusé du meurtre d’un policier, Daniel Faulkner, tué dans cette fusillade. Malgré ses dénégations, malgré son absence d’antécédents judiciaires, une enquête inéquitable (expertises balistiques inexistantes, balles non identifiables, absence de relevé d’empreintes, zone des faits non sécurisée, tests non effectués, etc.) conclut à la culpabilité de Mumia. Témoins menacés, subornés, écartés, rapports de police contradictoires, violations de ses droits, mèneront, en juillet 1982, à la condamnation à mort de cet opposant politique gênant sous la pression d’un juge recordman de la sentence...
Mumia est “le coupable idéal”
Source : Mumiabujamal.com
La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté mardi la demande de procureurs de Philadelphie réclamant que Mumia Abu-Jamal, icône internationale de la lutte contre la peine capitale, soit à nouveau condamné à mort alors que la sentence doit être réexaminée prochainement.
La peine de mort de ce Noir américain, qui clame son innocence depuis près de 30 ans pour le meurtre d’un policier blanc, a été suspendue en avril par la cour d’appel fédérale de Pennsylvanie (est). Cette dernière a ordonné de nouvelles audiences afin de déterminer s’il doit être condamné à la peine capitale ou à la prison à vie sans possibilité de sortie.
Les neuf juges de la Cour suprême ont refusé de se saisir du recours formulé par des procureurs et responsables des services pénitentiaires de Pennsylvanie, sans autre explication, laissant à nouveau une juridiction inférieure se prononcer. En janvier 2010, la plus haute Cour des Etats-Unis avait déjà renvoyé le dossier devant la cour d’appel de Pennsylvanie.
Celle-ci a estimé, en avril, que les instructions données aux jurés lors du procès en 1982 de cet ancien journaliste engagé des Black Panthers étaient mal formulées. Elle a ordonné de nouvelles audiences pour réexaminer la sentence.
Depuis plusieurs années, ses avocats ont tout tenté pour que la justice remette en cause la culpabilité du condamné, victime selon eux d’un procès politique doublé de préjugés racistes.
Avec cette décision de la Cour suprême, c’est la quatrième fois que des cours fédérales estiment que la sentence de Abu-Jamal a été tronquée par l’obligation, selon la Constitution, d’apporter des preuves pour soutenir une condamnation à mort, a déclaré le NAACP, principale organisation de défense des droits civiques des Noirs américains.
La décision de la Cour met fin à près de 30 ans de litiges sur l’équité des audiences qui ont conduit à la condamnation à mort de M. Abu-Jamal, a poursuivi dans un communiqué l’organisation de défense des Noirs.
M. Abu-Jamal sera automatiquement condamné à la peine de prison à vie sans possibilité de sortie à moins que le procureur demande une autre condamnation à mort à un nouveau jury, a ajouté le NAACP.
Mumia Abu-Jamal, dont les photos et les longues tresses rastas ont fait le tour du monde, a été élevé par la ville de Paris au rang de citoyen d’honneur en 2003, et une rue de Saint-Denis, en banlieue parisienne, porte son nom.
Agé de 57 ans, il est depuis plus de 28 ans dans le couloir de la mort. Une pétition internationale lancée en ligne en janvier 2010 pour demander au président américain Barack Obama de se prononcer contre la condamnation à mort a recueilli des dizaines de milliers de signatures, parmi lesquelles celles de l’ancienne Première dame de France Danielle Mitterrand, de l’écrivain allemand Günter Grass, ou du linguiste américain Noam Chomsky.
Source : ©AFP / 11 octobre 2011