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4 mars - Après signature du protocole : Interventions du LKP

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Mots-clés : #LKP
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Après la signature du protocole d’accord dans la nuit du mercredi, et une minute de silence, chaque membre du LKP s’est adressé brièvement aux dizaines de milliers de manifestants présents à l’entrée des services du port autonome de Pointe à Pitre.

Nous mettons en ligne les premières transcriptions des différentes interventions.

1 - ADIM : Mme Germaine CHICOT-MARCIN

Je vous présente d’abord mes excuses pour ce retard. J’ai en effet dû rester à mon domicile pour travailler avec des avocats de France sur le dossier des Mutuelles ; puisque nous n’avons rien obtenu par le biais de monsieur le préfet et de nos actions.
Mais les mutualistes doivent quand même voir qu’il y a un travail d’effectué.

Je suis donc venue leur dire que femme qui tombe ne doit jamais désespérer. Et que ce n’est pas parce que nous n’avons rien obtenu que nous devons abandonner le combat ! Et qu’au contraire, je leur demande de rester soudés pour m’aider à le poursuivre.
Et de voir s’il s’avérait nécessaire de faire une quête - car les frais d’avocats sont très onéreux - pour nous permettre de récupérer les 655 millions d’euro de nos parents et grands-parents qui leur ont été pris.
Et d’éviter que l’on ne continue à saisir toutes ces maisons. Car pendant que nous attendons, des maisons font l’objet de saisies !

Je dois donc m’activer parce que nous sommes un pays où il faut s’activer... Et lorsqu’on n’a pas peur, on reste debout...

Je voulais enfin porter un hommage à NOMERTIN qui a perdu son père. Je profite donc du micro pour lui adresser mes condoléances. Car cela fait mal de perdre non seulement un frère de combat de la CGTG [ La camarade Jacques BINO ] ; et maintenant son propre père. Je partage donc la souffrance de ce camarade.

2 - AFOC (Association F.O. des Consommateurs) : Richard PROMENEUR

Camarades, consommateurs, je ne serai pas long. Mais ce que je veux vous dire c’est que LKP c’est vous ! Et je vous vous en remercie.
Nous, nous sommes simplement un outil, un instrument : nous sommes là pour mettre en oeuvre le travail que vous nous demandez d’effectuer.
Nous sommes là pour vous apporter des réponses.

Mais LKP c’est vous tous, c’est de vous que nous tirons notre force, c’est bien vous qui nous indiquez la voie à suivre.
Merci de votre présence, merci pour votre courage et merci aussi pour votre engagement !

3 - AGPIHM (Association pour les handicapés) : Bwazos

Messieurs et dames, nous sommes heureux ; et vous tous qui êtes là, présents, l’êtes également.
Nous sommes le coeur et vous êtes le sang. Sans votre présence, notre coeur ne battrait point pour nous permettre de travailler et d’arriver là où nous sommes.

Je suis tellement ému ; car je revois un double 67 (Massacre des 26 & 27 Mai 1967) dans mon pays.
Mais je suis heureux : les temps ont changé. Ce qui signifie que nous nous sommes retrouvés. Et je pense que nous tous qui sommes présents ici ne nous sépareront plus.
Tous les syndicats présents sont soudés par une seule chaine. Cette chaine ne doit pas rompre ! C’est notre chaine à nous ! Inutile de vous en dire plus...

4 - AKIYO (Mouvman kiltirel) : Patrice TACITA

La nuit a incrusté dans mon front de fœtus/deux étoiles couvant cette igname brisée/qu’est ma terre natale./au sein de [dans] l’Atlantique
mon igname brisée/ancrera ses racines.

Peuple de Guadeloupe, effectivement, aujourd’hui notre ciel a deux étoiles.
La première : les combattants tombés dans la lutte que nous avons mené. Et nous leur avons offert une minute de silence.
L’autre étoile, c’est celle qui soutient la première : c’est le LKP et vous qui êtes là pour faire en sorte que tous nos rêves deviennent réalité.

Pourquoi ?

Parce que ce combat était essentiel. Essentiel pour que nous nous retrouvions dans ce que Raymond GAMA (Mouvman Nonm a qualifié de « corps collectif »
Essentiel aussi pour comprendre que tout ce que l’histoire nous a apporté comme échec, tout ce que l’histoire nous a donné comme veste, tout ce que l’histoire nous a donné comme séparation... constituent une force pour nous projeter dans l’avenir.

Ce qu’il y a d’important aujourd’hui, ce n’est pas le sentiment d’avoir vaincu quelqu’un, que nous avons profité sur quelqu’un, que nous avons humilié quelqu’un... mais que nous nous sommes dépassés, transcendés.

Désormais, les seules limites que ce peuple connaîtra, seront celles qu’il décidera de s’imposer.

Je finirai sur quelque chose d’important. Et non pas sur les acquis culturels [issus du protocole]. Car je ne crois pas que c’est seulement grâce à LKP, Akiyo et aux autres mouvements culturels que ces acquis ont été obtenu. C’est nous tous qui les avons gagné.
Je finirai plutôt par la phrase d’un grand philosophe français qui nous enseignait que « la marque du pouvoir et de l’autorité c’est la retenue.
 ».

Et la grande leçon que nous nous sommes donné et que nous avons transmis au peuple de Guadeloupe, c’est notre sagesse. Notre sagesse et non notre puissance. Nous pouvions tout balayer et tout renverser sur notre passage.
Et grâce à notre sagesse, nous nous sommes offerts et avons fait don au monde entier d’une leçon de pacifisme.

Merci pour Nous et merci pour Vous, camarades !

5 - SOS Basse-Terre Environnement : Mme Nice COTELLON-CAMBRONE

Tout vient à point à qui sait attendre. Vous avez prouvé votre courage, votre détermination. Vous avez résisté aux sirènes. Et je dis merci aux femmes ! Vous connaissez aujourd’hui votre pouvoir ! Désormais vous avancez sans complexes.

Aujourd’hui, le LKP a accouché au forceps d’un beau bébé.

Les 20 premiers points de revendications ont été honoré. Mais sachez qu’il y a d’autres commissions qui travailleront avec vous, dans votre sens. C’est vous le levier. Ne nous laissez pas tomber, on a besoin de vous comme vous avez besoin de nous.

6 - ANG (Alliance Nation Gwadloup) : M. Pascal MOUSTACHE

Effectivement nous n’avons pas pour habitude de passer sur les plateaux radio ou télés. Mais nous sommes membres du LKP depuis le 5 décembre ; et nous y sommes pour travailler.

Une série de jeunes se sont rassemblé au sein de l’Alliance Nation Gwadloup, parce qu’ils ont en tête un autre devenir pour ce pays.

Voilà ce que je tenais à vous dire. Bien d’autres choses se feront.

7 - Association ANKA : Sylvio LAURENT

ANKA est une association basée sur la solidarité du peuple guadeloupéen pour préserver le patrimoine. Et c’est tout naturellement que nous étions obligés de nous retrouver dans le LKP ; puisque le LKP c’est aussi le peuple guadeloupéen qui de préserver ce qu’il est.

Nous disons donc tout simplement que nous continuerons à travailler ensemble et que vous entendrez parler de nous au niveau de la ferme de Campêche.

8 - Association ANB-T (Agriculteurs du Nord Basse-Terre) : M. Philippe RANGASSAMY

Camarades, un grand merci pour nous, un grand merci pour vous, un grand merci pour LKP. Parce qu’aujourd’hui nous avons mis une autre lumière, un autre espoir dans le coeur des guadeloupéens.

Une montagne sans printemps, c’est une montagne sans fleurs. C’est ainsi que nous étions avant, mais nous ne le sommes plus

Aujourd’hui camarades, nous sommes une montagne ayant son printemps. Il y a donc une fleur qui pousse aujourd’hui et nous nous devons de l’arroser pleinement pour qu’elle puisse croître !

Cette fleur, arrosons la en tous points, dans nos quartiers, partout camarades !

9 - ASSOCIATION LIBERTÉ ÉGALITÉ JUSTICE : Mme J. BADE-SAUTHIER

En l’absence du président FLURO José, je vous exprime la joie que j’éprouve à vous voir aussi nombreux.

Depuis plus d’un mois notre sommeil est mis à mal, mais nous savons que vous nous soutenez.

A compter de maintenant, vous devez vous faire respecter de tout le monde. Peu importe leur origine, leur provenance. Nous n’avons pas le droit de craindre quiconque. Nous sommes forts ; nous sommes mentalement forts

Et aucune chaine ne pourrait nous empêcher d’être libres !

10 - CFTC : M. Georges PITER

44 jours de grève ! Si la grève avait duré encore 5 jours, nous en serions à 49. Soit un jour par organisation ! [Le LKP en compte 49]

C’est peut-être là qu’ils venaient nous mener. Mais nous leur avons prouvé que nous étions plus forts qu’eux en concluant au 44eme jour. Chiffre magnifique et symbolique !

11 - CGTG : Tony GRAVA

Ma présence ce soir prend tout son sens. Effectivement, à travers moi, c’est Jean-Marie NOMERTIN que vous voyez. [Absent en raison du décès de son père]

Jean Marie est une véritable force de la nature : le dernier à se coucher, le premier à se réveiller. Avec toute son arrogance et toute sa pertinence il regarde tous les patrons et tous les représentants de l’Etat et leur dit leurs quatre vérités entre quatre yeux ! Car il ne souhaite pas et ne pense pas une seule seconde que demain il ait à manger dans la main d’aucun d’entre eux.

Nous avons une pensée pour toutes celles et ceux qui ont reçu des lettres de relance [de leur employeur] et qui ont tenu bon. Qui ont toujours été présents et nous ont constamment soutenu ! Merci peuple de Guadeloupe !

Nous avons aussi une pensée pour celles et ceux qui rencontrent des difficultés financières : salaires non versés, agios, toutes sortes de frais bancaires... Eh bien ; ils sont encore là camarades ! Ils ont tenu bon ! Bravo pour eux, camarades !

Jean Marie dit souvent : ce n’est pas parce que le repas est au feu que l’on a déjà diné...
Nous considérons donc que malgré la signature de ce protocole, c’est tous les jours qu’il nous faudra veiller mettre notre repas au feu et à bien nous nourrir.

Je ne serai pas plus long et souhaite que nous restions toujours debout comme nous le sommes pour porter notre combat et notre dignité encore plus haut !

11 - CNL (Confédération Nationale du Logement : Laurent ROUSSEAU

J’ai simplement envie de vous dire merci ! Mais c’est un profond merci, car depuis 44 jours, nous semons les graines de la solidarité, de force, de la volonté du peuple de la Guadeloupe d’avancer.

Aujourd’hui donc, woulo bravo pour vous, woulo bravo pour nous ! Merci !

12 - Combat Ouvrier : Max CELESTE

Camarades, je commencerai par un grand salut à tous les travailleurs en grève, car ils étaient les piliers de cette lutte !

Et c’est autour d’eux que l’ensemble du peuple s’est rassemblé !
Camarades, ce soir nous avons remporté une victoire matérielle, mais aussi une grande victoire morale ! Parce qu’il y a une chose qui a changé en Guadeloupe ! Il y a une chose qui a changé en Guadeloupe ! Il y a quelque chose qui a changé dans notre tête ! Dans la tête de chacun d’entre nous, camarades !

Mais camarades, les luttes à mener sont nombreuses. Car il y a encore des travailleurs en lutte. Il faut donc obliger le MEDEF à appliquer l’accord Jacques BINO sur les deux cent euros et nous devons les soutenir jusqu’à faire céder la bande à Willy ANGELE et toute la puissance béké qui refuse de signer l’accord !

Alors camarades, poursuivons les combats à mener et rendez-vous tous à 08 heures au Palais de la Mutualité pour discuter et prendre un certain nombre de dispositions entre nous !

Ensemble nous lutterons ! Ensemble nous gagnerons !

Merci à vous tous, à tout le peuple de Guadeloupe et à tous les travailleurs !

13 - COMITÉ DE L’EAU : M. Germain PARAN

Vous savez tous ce que je représente. La vie, la vie, la vie ! Car nous savons tous que sans eau, il n’y a pas de vie.

Voilà 19 ans que je lutte, que je suis debout dans la rue. Et je n’ai pas encore faibli. Liyannaj Kont Pwofitasyon a aujourd’hui permis qu’ils entendent véritablement qu’il y a un problème !

Et vous devez savoir que ce que nous avons signé est consistant !

Nous exigeons de savoir ce que devient l’argent de l’eau ! Et ils devrons nous en rétrocéder une partie de cet argent.
Et nous les ferons s’activer pour qu’ils mettent en place l’usine que nous réclamons.
Il faut qu’ils mettent une seule et unique unité de l’eau en Guadeloupe pour qu’on puisse avoir un prix unique de l’eau pour tout le monde en Guadeloupe !

Et c’est cela que nous avons signé pour vous !

Nous vous demandons, dans chaque commune de créer une association de l’eau afin de nous rassembler autour du LKP et du Comité de l’Eau ! Pour ne plus subir une sur facturation.

Voilà ce que nous souhaitons faire aujourd’hui !

Camarades, je vous remercie. C’est un grand combat ! Demain, ce combat se poursuit ! Nous ne nous arrêtons pas ! Et nous continuons à enquêter sur les circuits empruntés par l’argent de l’eau ; et ce qu’ils en font.

14 - CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE : Jean Paul ELUTHER

15 - COPAGUA : Michel NUMA

Je parle au nom des anciens de mai 67, des anciens du GONG, au nom des camarades qui ont supporté la mort de plus d’une centaine de compatriotes, des camarades sortis de prison...

Lorsque nous faisons la comparaison entre mai 1967 et aujourd’hui, l’on peut dire qu’il y a eu un avant et un après mai 67, et qu’à présent il y a un avant et un après janvier 2009.

Ce qui nous a frappé : pourquoi aujourd’hui, pendant plus d’un mois de manifestations les manblos (forces de répression) n’ont jamais tiré ? Et certainement qu’ils en avaient envie...
Mais ils ne le pouvaient pas : en raison de l’unité de toutes les organisations au sein de LKP, et du soutien total et une grande détermination de l’ensemble de la population.

C’est pourquoi mon rôle aujourd’hui est de vous dire merci. Et de vous dire de continuer.

J’ai en tête une image : celle du 20 janvier à Jarry quand la détermination du collectif et de nos supporters a fait reculer les manblos pour nous permettre d’avancer jusqu’au World Trade Center. A cet instant, mon l’impression intérieure fut celle d’une reconquête de notre pays.
C’est pourquoi nous pouvons aujourd’hui dire : La Gwadloup sé tan nou ! (La Guadeloupe nous appartient !)

16 - CSFG (Association de consommateurs) : Klébert SAINT-MARC

Camarades ! LKP a commencé à décaper un certain nombre de pwofitasyon ! (Abus). Mais il y a encore beaucoup de luttes à mener !

Nous CSFG sommes une organisation qui lutte sans relâche contre les pwofitasyon opérées par les bailleurs. C’est à dire à dire en matière de logement. Mais aussi au niveau de tout ce qui touche à la consommation.

Désormais, les choses ne seront plus comme avant. Et tous les bailleurs devront s’acheter des chaussures pas plus grandes que leurs pieds !

Maintenant, lorsqu’ils ne respecteront pas les règles et les structures de médiation (Conseil de concertation - Conseil départemental de conciliation...), nous ferons appel à notre mère ; à savoir le LKP.

Nous sommes unis pour la vie. Et c’est la plus belle chose que nous pouvons offrir à nos enfants : un outil pour qu’ils puissent continuer la vie. Merci !

17 - CTU : Alain PLAISIR

Depuis le 5 décembre nous avons engagé un combat. J’y ai rencontré des hommes et des femmes extraordinaires. Et je leur dis à tous : je suis fier de travailler avec eux ! J’ai aussi et surtout rencontré un peuple extra ordinaire. Ce peuple, peut-être ne le connaissais-je pas. J’ai appris à connaître mon peuple.

J’ai trouve dans le peuple de Guadeloupe beaucoup de générosité, beaucoup de fierté, beaucoup de ferveur, beaucoup de détermination.

Ce peuple mérite que nous nous mettions à son service. Et je pense qu’il y a un seul combat pour nous, un seul et un vrai combat : nous mettre, d’une manière déterminée au service de notre peuple.

C’est tout ce que je tenais à dire.

18 - Espérance Environnement : Serge GLAUDE

Je remplace le président d’Espérance Environnement, association à laquelle j’appartiens. Michel NUMA vient de s’adresser à moi, car je suis aussi membre du COPAGUA ; j’ai fait partie des emprisonnés de mai 1967.

Cela fait à peu près 50 ans que je suis dans la lutte. J’y suis encore avec l’association Espérance Environnement, depuis trois ans. Nous essayons de faire respecter la volonté d’un peuple.

5000 Sainte-rosiens ont dit non à une poubelle [CSDU] ! Ils ont dit non, pas seulement pour les Sainte-rosiens, mais pour toute la Guadeloupe ! Car il est possible de faire mieux pour toute la Guadeloupe ! Et ce combat n’est pas terminé non plus !

Tout comme le combat du LKP n’est pas fini.

Les camarades, ce qui m’a frappé, ce qui m’a touché - et il m’est arrivé non pas de pleurer, mais d’essuyer juste deux ou trois larmes - a été de voir autant de monde dans la rue. Et surtout, de voir que ce n’était pas seulement pour deux cent euro que les gens défilaient ; mais avant tout pour l’identité d’un peuple !

Ce combat là doit amener le gouvernement à réfléchir à l’importance de la couillonade qu’il a fait ; en remplaçant dans sa constitution le mot peuple par le mot population (de Guadeloupe).
Nous ne sommes pas une population ! Nous sommes un peuple. Nous avons une langue !
Et c’est bien parce que nous avons une langue que nous nous sommes retrouvés dans la rue, unis.

Ce mouvement est sorti du coeur de chacun d’entre nous. Et il a gagné notre esprit. Il a donné naissance à une conscience de peuple ; la conscience d’une nation. Nous sommes un peuple, nous sommes une nation ! Et nous devons rester unis en tant que nation, camarades !
En tant que nation qui se bat pour ceux qui ont précédé ; une nation qui se bat tous les jours pour aller de l’avant ; pour un bien être différent de ce qu’il vit aujourd’hui. Car aujourd’hui, il n’a aucun bien être !

C’est pourquoi nous disons : Ensemble ensemble il nous faut lutter ! Cette expression vient de loin. Elle nous vient de l’UTA (Union des Travailleurs Agricoles). Ensemble ensemble il nous faut gagner, camarades !

La lutte continue !

19 - FAEN SNCL (Syndicat de l’Education) : Myriam Huygues-Des Etages

Que du bonheur ! Que du bonheur ! Mais ce bonheur, nous le partageons avec vous ! Car c’est grâce à vous, grâce à votre mobilisation - gentiment, longuement - que nous avons pu obtenir satisfaction.

Nous affirmons - et la preuve nous a été donné par deux de nos aînés qui ont lutté [Michel NUMA & Serge GLAUDE] - qu’aujourd’hui LKP est un trait d’union, car le travail qui a été fait par nous, l’a été pour notre jeunesse ; pour qu’il leur serve !

A présent, nous, l’intersyndicale de l’éducation, affirmons au nom du LKP que les cours peuvent reprendre. Il y avait de l’agitation dans toutes les écoles. Mais à présent nous pouvons remercier les pères et mères d’enfants ; car les écoles avaient rouvert mais sans élèves.

Peuple de Guadeloupe, le papillon est partout. Au rythme du tambour et de nos chansons, il se balade en tous points : il est un symbole de lutte, le symbole de la détermination, de volonté gentiment exprimée.

Nous continuerons toujours ainsi ! Merci.

20 - FO : Max EVARISTE

Applaudissons Elie DOMOTA. Et applaudissons aussi Jean-Marie NOMERTIN. Pourquoi ? Parce que ce sont eux qui nous ont appelé pour nous dire qu’il y a trop de pwofitasyon dans ce pays ; que nous devons nous rencontrer. Et le 20 janvier, nous sommes entrés nous aussi en grève générale. Voyez lz résultat !

Il parait que le 20 janvier il y a aussi un américain qui soit devenu président. Et chose troublante, la grève s’est arrêté au 44eme jour : le nouveau président américain serait aussi le 44eme... J’en ignore la signification ; mais ce que je peux affirmer c’est qu’en Guadeloupe, rien ne sera plus comme avant. Et pour toutes choses, il faudra tenir compte des travailleurs de Guadeloupe.

S’il est vrai que notre syndicat a été parmi les derniers à rejoindre le LKP, mais nous avons apporté notre pleine contribution.

Mes camarades, vous devez nous en féliciter, car toutes les organisations syndicales ont oublié leurs différences, les ont rangées dans leur poche... Grâce à vous et avec vous, nous avons élaboré une plate forme de revendications. Et voyez jusqu’où nous l’avons déjà mené. Nous en sommes à 20 points. Mais c’est déjà 20 points !

21 - FSU : Michel YERBÉ

Max Evariste nous disait que ce qu’il y avait de plus remarquable, c’était l’union de tous les syndicats. Mais il n’y a pas que cela. Auparavant, il arrivait à notre peuple de dire : "Ah, ils sont encore en grève !".

Aujourd’hui, nous constatons que tout a changé : c’est nous le peuple, c’est nous les syndiqués, c’est nous les associations qui sommes Un. Et unis, nous remportons des victoires.

Ce soir nous avons gagné un premier round. Il en reste beaucoup ! Merci.

22 - GIE SBT : Roland BUREAU

23 - KAMODJAKA

Byen bonswa tout pèp Gwadloup,

Fos kiltirel Kamodjaka sé on fos, fos kiltirel, ki ni pou modòd’ : fè sa ki taw’, pas koulèv an tòch pa ka gra. Donc nous nous appuyons d’abord sur nos propres forces, mais nous savons aussi regarder vers l’extérieur. Mais aujourd’hui c’est l’extérieur qui nous regarde, et qui entend nous prendre en exemple.

Donc il nous faut continuer ainsi, ansanm ansanm, menm si nou pa ka sanm, fo nou kontinyé woulé ansanm (ensemble ensemble, même si on ne se ressemble pas tous, mais on poursuivra notre route ensemble).

Fos !

24 - KAP GWADLOUP : Adrien [Rosan] MOUNIEN :

Kanmawad, ce soir les paroles seront courtes.

Ce qu’il nous faut retenir de ce mouvement, c’est qu’unis, nous pli fò ki yo ! Lorsque nous nous mobilisons, en conscience, en dignité, et sans violence, nous renversons même les plus grosses montagnes.

Un peuple debout, un peuple en marche, un peuple engagé est un peuple qui va vers la victoire !

Nous avons remporté une première victoire, men konba dèyè pòkò mannyé (mais nombreuses sont les luttes à venir).

Mèsi !

25 - LES VERTS :

Pèp Gwadloup,

Je suis ce soir heureuse. Femmes de Guadeloupe, je vous avais dit que j’entendais aussi porter votre voix au sein du LKP. Et ce soir, avec une très forte émotion, j’ai signé en votre nom !

Je souhaite également un grand merci à tous ceux qui nous adressaient des mots d’encouragement, des soutiens, à tous ceux qui ont fait des gestes en notre direction. Et à nos parents qui ont assuré la garde de nos enfants durant toute cette période au cours de laquelle nous étions au charbon : à tous ces frères et soeurs, à tous ces taties, mamies, cousines qui se sont occupés de nos enfants : un grand Merci à vous tous !

Et au moment même où nous signons un grand béké martiniquais se voyait notifier sa mise en examen pour crime, pour apologie de crime contre l’humanité !

Merci !

26 - MADICE : Hubert QUIABA

27 - MAS KA KLÉ : Evelyne DUVALLON

Pèp Gwadloup bonswa,

Je sui Evelyne DUVALLON, secrétaire du Mouvman Kiltirel Mas Ka Klé.

Je tenais à dire ce soir que les Mouvman Kiltirel ne se cantonnent pas au carnaval. Ils constituent aussi une petite société dans la Société, où nous transmettons des repères, des valeurs, et la culture de notre pays.

Le combat fut difficile. nous avons passé 44 jours à nous battre et à prendre des coups. Mais cela nous a appris à vivre autrement.

Nous avons appris à ne pas remplir inutilement nos réfrigérateurs ; nous avons aussi appris le covoiturage, acte de solidarité du fait de la pénurie d’essence ; nous avons également appris la manger les fruits et légumes de notre pays.

Donc aujourd’hui, nous devons nous faire violence pour ne pas retomber dans le même système qu’auparavant !

Je tiens enfin à remercier les membres du mouvman Mas Ka Klé qui ont su répondre présents toutes les fois où nous les avons sollicité ; tous les membres du LKP, car nous avons vécu quelque chose de formidable ; et je tiens par dessus tout à vous remercier (désignant la foule présente) : beaucoup d’entre eux (Les Yo) ne croyaient pas que le peuple de Guadeloupe se réveillerait un jour ! Ils (Yo) croyaient nous tenir par le ventre ! Mais vous nous avez prouvé le contraire ! Vous étiez là, tous les jours, à toutes heures !

Konba dèyè pòkò mannyé, notre force c’est la votre : restez à l’écoute, restez mobilisés ; vous avez besoin de nous et nous de vous !

28 - MOUVMAN NONM : Raymond GAMA

Lé pèp byen bonswa !

Il faut commencer par dire une chose : très certainement, c’est l’un des plus grands mouvements que nous avons mené dans l’histoire de notre peuple.

Un mouvement qui nous invitait d’abord et surtout à oublier nous même ! Cela signifie quoi ?! Que nous avons eu à oublier à penser en JE, pour dès le débit former UN SEUL. C’était notre principal challenge ! Nous constituer en UN SEUL CORPS ; comme le disait précédemment notre camarade, dans UN CORPS COLLECTIF...

Eh ben, c’est vrai, pour nos intellectuels qui ont déjà écrit sur ce mouvement, qui continuent de s’interroger afin de savoir ce que nous vivons, nous pouvons leur donner une piste : nous venons de voir une nation éclore !

Eh oui, parce que depuis 200 années, ce peuple cherche à sortir de son oeuf, cherche à sortir de sa coquille : et pour la première fois il a réussi cette opération... Ce n’était pas la première tentative ! Mais aujourd’hui, il a réussi !

Donc, lorsque que nous disons que Nonm jòdi, sé yè a Nonm dèmen (Les Hommes d’aujourd’hui sont sont le hier de ceux de demain..., [cela signifie que] nous avons laissé du travail pour la jeunesse... Jénès travay !!!

29 - PCG : Félix FLEMIN

Gwadloupéyen, Gwadloupéyenn bonswa !

Ce que nous avons accompli est le résultat de notre histoire... de nos divisions du passé, de nos échecs. Mais aussi de nos propres réussites passées...

Ce que nous avons fait est le résultat de nos différences, de nos divergences... C’est ce qui a amené aujourd’hui, Mars 2009...

49 organisations différentes et qui continuent à être différentes mais qui ont coimpris que nous avons UN INTERET COMMUN  : NOTRE PAYS !

Aucun peuple aucune nation ne peut se construire sous la domination et sur la pwofitasyon !

Nous avons seulement, dans le cadre d’un système, mis un simple frein aux pwofitasyon du sytème (mété on bwa si mòdan a pwofitasyon a systèm)...

Mais il nous faut bien comprendre que c’est le système en lui même qui est pwofitasyon !

Ce qui veut dire que c’est simplement une marche que nous avons gravi, mais il reste bien d’autres marches à monter...

D’autres marches, c’est à dire en finir avec ce système, qui est pwofitasyon, ce système colonialiste, ce sytème capitaliste. Konba dèyè pòkò mannyé !

1 - ADIM : Mme Germaine CHICOT-MARCIN

Je vous présente d’abord mes excuses pour ce retard. J’ai en effet dû rester à mon domicile pour travailler avec des avocats de France sur le dossier des Mutuelles ; puisque nous n’avons rien obtenu par le biais de monsieur le préfet et de nos actions.
Mais les mutualistes doivent quand même voir qu’il y a un travail d’effectué.

Je suis donc venue leur dire que femme qui tombe ne doit jamais désespérer. Et que ce n’est pas parce que nous n’avons rien obtenu que nous devons abandonner le combat ! Et qu’au contraire, je leur demande de rester soudés pour m’aider à le poursuivre.
Et de voir s’il s’avérait nécessaire de faire une quête - car les frais d’avocats sont très onéreux - pour nous permettre de récupérer les 655 millions d’euro de nos parents et grands-parents qui leur ont été pris.
Et d’éviter que l’on ne continue à saisir toutes ces maisons. Car pendant que nous attendons, des maisons font l’objet de saisies !

Je dois donc m’activer parce que nous sommes un pays où il faut s’activer... Et lorsqu’on n’a pas peur, on reste debout...

Je voulais enfin porter un hommage à NOMERTIN qui a perdu son père. Je profite donc du micro pour lui adresser mes condoléances. Car cela fait mal de perdre non seulement un frère de combat de la CGTG [ La camarade Jacques BINO ] ; et maintenant son propre père. Je partage donc la souffrance de ce camarade.

2 - AFOC (Association F.O. des Consommateurs) : Richard PROMENEUR

Camarades, consommateurs, je ne serai pas long. Mais ce que je veux vous dire c’est que LKP c’est vous ! Et je vous vous en remercie.
Nous, nous sommes simplement un outil, un instrument : nous sommes là pour mettre en oeuvre le travail que vous nous demandez d’effectuer.
Nous sommes là pour vous apporter des réponses.

Mais LKP c’est vous tous, c’est de vous que nous tirons notre force, c’est bien vous qui nous indiquez la voie à suivre.
Merci de votre présence, merci pour votre courage et merci aussi pour votre engagement !

3 - AGPIHM (Association pour les handicapés) : Bwazos

Messieurs et dames, nous sommes heureux ; et vous tous qui êtes là, présents, l’êtes également.
Nous sommes le coeur et vous êtes le sang. Sans votre présence, notre coeur ne battrait point pour nous permettre de travailler et d’arriver là où nous sommes.

Je suis tellement ému ; car je revois un double 67 (Massacre des 26 & 27 Mai 1967) dans mon pays.
Mais je suis heureux : les temps ont changé. Ce qui signifie que nous nous sommes retrouvés. Et je pense que nous tous qui sommes présents ici ne nous sépareront plus.
Tous les syndicats présents sont soudés par une seule chaine. Cette chaine ne doit pas rompre ! C’est notre chaine à nous ! Inutile de vous en dire plus...

4 - AKIYO (Mouvman kiltirel) : Patrice TACITA

La nuit a incrusté dans mon front de fœtus/deux étoiles couvant cette igname brisée/qu’est ma terre natale./au sein de [dans] l’Atlantique
mon igname brisée/ancrera ses racines.

Peuple de Guadeloupe, effectivement, aujourd’hui notre ciel a deux étoiles.
La première : les combattants tombés dans la lutte que nous avons mené. Et nous leur avons offert une minute de silence.
L’autre étoile, c’est celle qui soutient la première : c’est le LKP et vous qui êtes là pour faire en sorte que tous nos rêves deviennent réalité.

Pourquoi ?

Parce que ce combat était essentiel. Essentiel pour que nous nous retrouvions dans ce que Raymond GAMA (Mouvman Nonm a qualifié de « corps collectif »
Essentiel aussi pour comprendre que tout ce que l’histoire nous a apporté comme échec, tout ce que l’histoire nous a donné comme veste, tout ce que l’histoire nous a donné comme séparation... constituent une force pour nous projeter dans l’avenir.

Ce qu’il y a d’important aujourd’hui, ce n’est pas le sentiment d’avoir vaincu quelqu’un, que nous avons profité sur quelqu’un, que nous avons humilié quelqu’un... mais que nous nous sommes dépassés, transcendés.

Désormais, les seules limites que ce peuple connaîtra, seront celles qu’il décidera de s’imposer.

Je finirai sur quelque chose d’important. Et non pas sur les acquis culturels [issus du protocole]. Car je ne crois pas que c’est seulement grâce à LKP, Akiyo et aux autres mouvements culturels que ces acquis ont été obtenu. C’est nous tous qui les avons gagné.
Je finirai plutôt par la phrase d’un grand philosophe français qui nous enseignait que « la marque du pouvoir et de l’autorité c’est la retenue.
 ».

Et la grande leçon que nous nous sommes donné et que nous avons transmis au peuple de Guadeloupe, c’est notre sagesse. Notre sagesse et non notre puissance. Nous pouvions tout balayer et tout renverser sur notre passage.
Et grâce à notre sagesse, nous nous sommes offerts et avons fait don au monde entier d’une leçon de pacifisme.

Merci pour Nous et merci pour Vous, camarades !

5 - SOS Basse-Terre Environnement : Mme Nice COTELLON-CAMBRONE

Tout vient à point à qui sait attendre. Vous avez prouvé votre courage, votre détermination. Vous avez résisté aux sirènes. Et je dis merci aux femmes ! Vous connaissez aujourd’hui votre pouvoir ! Désormais vous avancez sans complexes.

Aujourd’hui, le LKP a accouché au forceps d’un beau bébé.

Les 20 premiers points de revendications ont été honoré. Mais sachez qu’il y a d’autres commissions qui travailleront avec vous, dans votre sens. C’est vous le levier. Ne nous laissez pas tomber, on a besoin de vous comme vous avez besoin de nous.

6 - ANG (Alliance Nation Gwadloup) : M. Pascal MOUSTACHE

Effectivement nous n’avons pas pour habitude de passer sur les plateaux radio ou télés. Mais nous sommes membres du LKP depuis le 5 décembre ; et nous y sommes pour travailler.

Une série de jeunes se sont rassemblé au sein de l’Alliance Nation Gwadloup, parce qu’ils ont en tête un autre devenir pour ce pays.

Voilà ce que je tenais à vous dire. Bien d’autres choses se feront.

7 - Association ANKA : Sylvio LAURENT

ANKA est une association basée sur la solidarité du peuple guadeloupéen pour préserver le patrimoine. Et c’est tout naturellement que nous étions obligés de nous retrouver dans le LKP ; puisque le LKP c’est aussi le peuple guadeloupéen qui de préserver ce qu’il est.

Nous disons donc tout simplement que nous continuerons à travailler ensemble et que vous entendrez parler de nous au niveau de la ferme de Campêche.

8 - Association ANB-T (Agriculteurs du Nord Basse-Terre) : M. Philippe RANGASSAMY

Camarades, un grand merci pour nous, un grand merci pour vous, un grand merci pour LKP. Parce qu’aujourd’hui nous avons mis une autre lumière, un autre espoir dans le coeur des guadeloupéens.

Une montagne sans printemps, c’est une montagne sans fleurs. C’est ainsi que nous étions avant, mais nous ne le sommes plus

Aujourd’hui camarades, nous sommes une montagne ayant son printemps. Il y a donc une fleur qui pousse aujourd’hui et nous nous devons de l’arroser pleinement pour qu’elle puisse croître !

Cette fleur, arrosons la en tous points, dans nos quartiers, partout camarades !

9 - ASSOCIATION LIBERTÉ ÉGALITÉ JUSTICE : Mme J. BADE-SAUTHIER

En l’absence du président FLURO José, je vous exprime la joie que j’éprouve à vous voir aussi nombreux.

Depuis plus d’un mois notre sommeil est mis à mal, mais nous savons que vous nous soutenez.

A compter de maintenant, vous devez vous faire respecter de tout le monde. Peu importe leur origine, leur provenance. Nous n’avons pas le droit de craindre quiconque. Nous sommes forts ; nous sommes mentalement forts

Et aucune chaine ne pourrait nous empêcher d’être libres !

10 - CFTC : M. Georges PITER

44 jours de grève ! Si la grève avait duré encore 5 jours, nous en serions à 49. Soit un jour par organisation ! [Le LKP en compte 49]

C’est peut-être là qu’ils venaient nous mener. Mais nous leur avons prouvé que nous étions plus forts qu’eux en concluant au 44eme jour. Chiffre magnifique et symbolique !

11 - CGTG : Tony GRAVA

Ma présence ce soir prend tout son sens. Effectivement, à travers moi, c’est Jean-Marie NOMERTIN que vous voyez. [Absent en raison du décès de son père]

Jean Marie est une véritable force de la nature : le dernier à se coucher, le premier à se réveiller. Avec toute son arrogance et toute sa pertinence il regarde tous les patrons et tous les représentants de l’Etat et leur dit leurs quatre vérités entre quatre yeux ! Car il ne souhaite pas et ne pense pas une seule seconde que demain il ait à manger dans la main d’aucun d’entre eux.

Nous avons une pensée pour toutes celles et ceux qui ont reçu des lettres de relance [de leur employeur] et qui ont tenu bon. Qui ont toujours été présents et nous ont constamment soutenu ! Merci peuple de Guadeloupe !

Nous avons aussi une pensée pour celles et ceux qui rencontrent des difficultés financières : salaires non versés, agios, toutes sortes de frais bancaires... Eh bien ; ils sont encore là camarades ! Ils ont tenu bon ! Bravo pour eux, camarades !

Jean Marie dit souvent : ce n’est pas parce que le repas est au feu que l’on a déjà diné...
Nous considérons donc que malgré la signature de ce protocole, c’est tous les jours qu’il nous faudra veiller mettre notre repas au feu et à bien nous nourrir.

Je ne serai pas plus long et souhaite que nous restions toujours debout comme nous le sommes pour porter notre combat et notre dignité encore plus haut !

11 - CNL (Confédération Nationale du Logement : Laurent ROUSSEAU

J’ai simplement envie de vous dire merci ! Mais c’est un profond merci, car depuis 44 jours, nous semons les graines de la solidarité, de force, de la volonté du peuple de la Guadeloupe d’avancer.

Aujourd’hui donc, woulo bravo pour vous, woulo bravo pour nous ! Merci !

12 - Combat Ouvrier : Max CELESTE

Camarades, je commencerai par un grand salut à tous les travailleurs en grève, car ils étaient les piliers de cette lutte !

Et c’est autour d’eux que l’ensemble du peuple s’est rassemblé !
Camarades, ce soir nous avons remporté une victoire matérielle, mais aussi une grande victoire morale ! Parce qu’il y a une chose qui a changé en Guadeloupe ! Il y a une chose qui a changé en Guadeloupe ! Il y a quelque chose qui a changé dans notre tête ! Dans la tête de chacun d’entre nous, camarades !

Mais camarades, les luttes à mener sont nombreuses. Car il y a encore des travailleurs en lutte. Il faut donc obliger le MEDEF à appliquer l’accord Jacques BINO sur les deux cent euros et nous devons les soutenir jusqu’à faire céder la bande à Willy ANGELE et toute la puissance béké qui refuse de signer l’accord !

Alors camarades, poursuivons les combats à mener et rendez-vous tous à 08 heures au Palais de la Mutualité pour discuter et prendre un certain nombre de dispositions entre nous !

Ensemble nous lutterons ! Ensemble nous gagnerons !

Merci à vous tous, à tout le peuple de Guadeloupe et à tous les travailleurs !

13 - COMITÉ DE L’EAU : M. Germain PARAN

Vous savez tous ce que je représente. La vie, la vie, la vie ! Car nous savons tous que sans eau, il n’y a pas de vie.

Voilà 19 ans que je lutte, que je suis debout dans la rue. Et je n’ai pas encore faibli. Liyannaj Kont Pwofitasyon a aujourd’hui permis qu’ils entendent véritablement qu’il y a un problème !

Et vous devez savoir que ce que nous avons signé est consistant !

Nous exigeons de savoir ce que devient l’argent de l’eau ! Et ils devrons nous en rétrocéder une partie de cet argent.
Et nous les ferons s’activer pour qu’ils mettent en place l’usine que nous réclamons.
Il faut qu’ils mettent une seule et unique unité de l’eau en Guadeloupe pour qu’on puisse avoir un prix unique de l’eau pour tout le monde en Guadeloupe !

Et c’est cela que nous avons signé pour vous !

Nous vous demandons, dans chaque commune de créer une association de l’eau afin de nous rassembler autour du LKP et du Comité de l’Eau ! Pour ne plus subir une sur facturation.

Voilà ce que nous souhaitons faire aujourd’hui !

Camarades, je vous remercie. C’est un grand combat ! Demain, ce combat se poursuit ! Nous ne nous arrêtons pas ! Et nous continuons à enquêter sur les circuits empruntés par l’argent de l’eau ; et ce qu’ils en font.

14 - CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE : Jean Paul ELUTHER

15 - COPAGUA : Michel NUMA

Je parle au nom des anciens de mai 67, des anciens du GONG, au nom des camarades qui ont supporté la mort de plus d’une centaine de compatriotes, des camarades sortis de prison...

Lorsque nous faisons la comparaison entre mai 1967 et aujourd’hui, l’on peut dire qu’il y a eu un avant et un après mai 67, et qu’à présent il y a un avant et un après janvier 2009.

Ce qui nous a frappé : pourquoi aujourd’hui, pendant plus d’un mois de manifestations les manblos (forces de répression) n’ont jamais tiré ? Et certainement qu’ils en avaient envie...
Mais ils ne le pouvaient pas : en raison de l’unité de toutes les organisations au sein de LKP, et du soutien total et une grande détermination de l’ensemble de la population.

C’est pourquoi mon rôle aujourd’hui est de vous dire merci. Et de vous dire de continuer.

J’ai en tête une image : celle du 20 janvier à Jarry quand la détermination du collectif et de nos supporters a fait reculer les manblos pour nous permettre d’avancer jusqu’au World Trade Center. A cet instant, mon l’impression intérieure fut celle d’une reconquête de notre pays.
C’est pourquoi nous pouvons aujourd’hui dire : La Gwadloup sé tan nou ! (La Guadeloupe nous appartient !)

16 - CSFG (Association de consommateurs) : Klébert SAINT-MARC

Camarades ! LKP a commencé à décaper un certain nombre de pwofitasyon ! (Abus). Mais il y a encore beaucoup de luttes à mener !

Nous CSFG sommes une organisation qui lutte sans relâche contre les pwofitasyon opérées par les bailleurs. C’est à dire à dire en matière de logement. Mais aussi au niveau de tout ce qui touche à la consommation.

Désormais, les choses ne seront plus comme avant. Et tous les bailleurs devront s’acheter des chaussures pas plus grandes que leurs pieds !

Maintenant, lorsqu’ils ne respecteront pas les règles et les structures de médiation (Conseil de concertation - Conseil départemental de conciliation...), nous ferons appel à notre mère ; à savoir le LKP.

Nous sommes unis pour la vie. Et c’est la plus belle chose que nous pouvons offrir à nos enfants : un outil pour qu’ils puissent continuer la vie. Merci !

17 - CTU : Alain PLAISIR

Depuis le 5 décembre nous avons engagé un combat. J’y ai rencontré des hommes et des femmes extraordinaires. Et je leur dis à tous : je suis fier de travailler avec eux ! J’ai aussi et surtout rencontré un peuple extra ordinaire. Ce peuple, peut-être ne le connaissais-je pas. J’ai appris à connaître mon peuple.

J’ai trouve dans le peuple de Guadeloupe beaucoup de générosité, beaucoup de fierté, beaucoup de ferveur, beaucoup de détermination.

Ce peuple mérite que nous nous mettions à son service. Et je pense qu’il y a un seul combat pour nous, un seul et un vrai combat : nous mettre, d’une manière déterminée au service de notre peuple.

C’est tout ce que je tenais à dire.

18 - Espérance Environnement : Serge GLAUDE

Je remplace le président d’Espérance Environnement, association à laquelle j’appartiens. Michel NUMA vient de s’adresser à moi, car je suis aussi membre du COPAGUA ; j’ai fait partie des emprisonnés de mai 1967.

Cela fait à peu près 50 ans que je suis dans la lutte. J’y suis encore avec l’association Espérance Environnement, depuis trois ans. Nous essayons de faire respecter la volonté d’un peuple.

5000 Sainte-rosiens ont dit non à une poubelle [CSDU] ! Ils ont dit non, pas seulement pour les Sainte-rosiens, mais pour toute la Guadeloupe ! Car il est possible de faire mieux pour toute la Guadeloupe ! Et ce combat n’est pas terminé non plus !

Tout comme le combat du LKP n’est pas fini.

Les camarades, ce qui m’a frappé, ce qui m’a touché - et il m’est arrivé non pas de pleurer, mais d’essuyer juste deux ou trois larmes - a été de voir autant de monde dans la rue. Et surtout, de voir que ce n’était pas seulement pour deux cent euro que les gens défilaient ; mais avant tout pour l’identité d’un peuple !

Ce combat là doit amener le gouvernement à réfléchir à l’importance de la couillonade qu’il a fait ; en remplaçant dans sa constitution le mot peuple par le mot population (de Guadeloupe).
Nous ne sommes pas une population ! Nous sommes un peuple. Nous avons une langue !
Et c’est bien parce que nous avons une langue que nous nous sommes retrouvés dans la rue, unis.

Ce mouvement est sorti du coeur de chacun d’entre nous. Et il a gagné notre esprit. Il a donné naissance à une conscience de peuple ; la conscience d’une nation. Nous sommes un peuple, nous sommes une nation ! Et nous devons rester unis en tant que nation, camarades !
En tant que nation qui se bat pour ceux qui ont précédé ; une nation qui se bat tous les jours pour aller de l’avant ; pour un bien être différent de ce qu’il vit aujourd’hui. Car aujourd’hui, il n’a aucun bien être !

C’est pourquoi nous disons : Ensemble ensemble il nous faut lutter ! Cette expression vient de loin. Elle nous vient de l’UTA (Union des Travailleurs Agricoles). Ensemble ensemble il nous faut gagner, camarades !

La lutte continue !

19 - FAEN SNCL (Syndicat de l’Education) : Myriam Huygues-Des Etages

Que du bonheur ! Que du bonheur ! Mais ce bonheur, nous le partageons avec vous ! Car c’est grâce à vous, grâce à votre mobilisation - gentiment, longuement - que nous avons pu obtenir satisfaction.

Nous affirmons - et la preuve nous a été donné par deux de nos aînés qui ont lutté [Michel NUMA & Serge GLAUDE] - qu’aujourd’hui LKP est un trait d’union, car le travail qui a été fait par nous, l’a été pour notre jeunesse ; pour qu’il leur serve !

A présent, nous, l’intersyndicale de l’éducation, affirmons au nom du LKP que les cours peuvent reprendre. Il y avait de l’agitation dans toutes les écoles. Mais à présent nous pouvons remercier les pères et mères d’enfants ; car les écoles avaient rouvert mais sans élèves.

Peuple de Guadeloupe, le papillon est partout. Au rythme du tambour et de nos chansons, il se balade en tous points : il est un symbole de lutte, le symbole de la détermination, de volonté gentiment exprimée.

Nous continuerons toujours ainsi ! Merci.

20 - FO : Max EVARISTE

Applaudissons Elie DOMOTA. Et applaudissons aussi Jean-Marie NOMERTIN. Pourquoi ? Parce que ce sont eux qui nous ont appelé pour nous dire qu’il y a trop de pwofitasyon dans ce pays ; que nous devons nous rencontrer. Et le 20 janvier, nous sommes entrés nous aussi en grève générale. Voyez lz résultat !

Il parait que le 20 janvier il y a aussi un américain qui soit devenu président. Et chose troublante, la grève s’est arrêté au 44eme jour : le nouveau président américain serait aussi le 44eme... J’en ignore la signification ; mais ce que je peux affirmer c’est qu’en Guadeloupe, rien ne sera plus comme avant. Et pour toutes choses, il faudra tenir compte des travailleurs de Guadeloupe.

S’il est vrai que notre syndicat a été parmi les derniers à rejoindre le LKP, mais nous avons apporté notre pleine contribution.

Mes camarades, vous devez nous en féliciter, car toutes les organisations syndicales ont oublié leurs différences, les ont rangées dans leur poche... Grâce à vous et avec vous, nous avons élaboré une plate forme de revendications. Et voyez jusqu’où nous l’avons déjà mené. Nous en sommes à 20 points. Mais c’est déjà 20 points !

21 - FSU : Michel YERBÉ

Max Evariste nous disait que ce qu’il y avait de plus remarquable, c’était l’union de tous les syndicats. Mais il n’y a pas que cela. Auparavant, il arrivait à notre peuple de dire : "Ah, ils sont encore en grève !".

Aujourd’hui, nous constatons que tout a changé : c’est nous le peuple, c’est nous les syndiqués, c’est nous les associations qui sommes Un. Et unis, nous remportons des victoires.

Ce soir nous avons gagné un premier round. Il en reste beaucoup ! Merci.

22 - GIE SBT : Roland BUREAU

23 - KAMODJAKA

Byen bonswa tout pèp Gwadloup,

Fos kiltirel Kamodjaka sé on fos, fos kiltirel, ki ni pou modòd’ : fè sa ki taw’, pas koulèv an tòch pa ka gra. Donc nous nous appuyons d’abord sur nos propres forces, mais nous savons aussi regarder vers l’extérieur. Mais aujourd’hui c’est l’extérieur qui nous regarde, et qui entend nous prendre en exemple.

Donc il nous faut continuer ainsi, ansanm ansanm, menm si nou pa ka sanm, fo nou kontinyé woulé ansanm (ensemble ensemble, même si on ne se ressemble pas tous, mais on poursuivra notre route ensemble).

Fos !

24 - KAP GWADLOUP : Adrien [Rosan] MOUNIEN :

Kanmawad, ce soir les paroles seront courtes.

Ce qu’il nous faut retenir de ce mouvement, c’est qu’unis, nous pli fò ki yo ! Lorsque nous nous mobilisons, en conscience, en dignité, et sans violence, nous renversons même les plus grosses montagnes.

Un peuple debout, un peuple en marche, un peuple engagé est un peuple qui va vers la victoire !

Nous avons remporté une première victoire, men konba dèyè pòkò mannyé (mais nombreuses sont les luttes à venir).

Mèsi !

25 - LES VERTS :

Pèp Gwadloup,

Je suis ce soir heureuse. Femmes de Guadeloupe, je vous avais dit que j’entendais aussi porter votre voix au sein du LKP. Et ce soir, avec une très forte émotion, j’ai signé en votre nom !

Je souhaite également un grand merci à tous ceux qui nous adressaient des mots d’encouragement, des soutiens, à tous ceux qui ont fait des gestes en notre direction. Et à nos parents qui ont assuré la garde de nos enfants durant toute cette période au cours de laquelle nous étions au charbon : à tous ces frères et soeurs, à tous ces taties, mamies, cousines qui se sont occupés de nos enfants : un grand Merci à vous tous !

Et au moment même où nous signons un grand béké martiniquais se voyait notifier sa mise en examen pour crime, pour apologie de crime contre l’humanité !

Merci !

26 - MADICE : Hubert QUIABA

27 - MAS KA KLÉ : Evelyne DUVALLON

Pèp Gwadloup bonswa,

Je sui Evelyne DUVALLON, secrétaire du Mouvman Kiltirel Mas Ka Klé.

Je tenais à dire ce soir que les Mouvman Kiltirel ne se cantonnent pas au carnaval. Ils constituent aussi une petite société dans la Société, où nous transmettons des repères, des valeurs, et la culture de notre pays.

Le combat fut difficile. nous avons passé 44 jours à nous battre et à prendre des coups. Mais cela nous a appris à vivre autrement.

Nous avons appris à ne pas remplir inutilement nos réfrigérateurs ; nous avons aussi appris le covoiturage, acte de solidarité du fait de la pénurie d’essence ; nous avons également appris la manger les fruits et légumes de notre pays.

Donc aujourd’hui, nous devons nous faire violence pour ne pas retomber dans le même système qu’auparavant !

Je tiens enfin à remercier les membres du mouvman Mas Ka Klé qui ont su répondre présents toutes les fois où nous les avons sollicité ; tous les membres du LKP, car nous avons vécu quelque chose de formidable ; et je tiens par dessus tout à vous remercier (désignant la foule présente) : beaucoup d’entre eux (Les Yo) ne croyaient pas que le peuple de Guadeloupe se réveillerait un jour ! Ils (Yo) croyaient nous tenir par le ventre ! Mais vous nous avez prouvé le contraire ! Vous étiez là, tous les jours, à toutes heures !

Konba dèyè pòkò mannyé, notre force c’est la votre : restez à l’écoute, restez mobilisés ; vous avez besoin de nous et nous de vous !

28 - MOUVMAN NONM : Raymond GAMA

Lé pèp byen bonswa !

Il faut commencer par dire une chose : très certainement, c’est l’un des plus grands mouvements que nous avons mené dans l’histoire de notre peuple.

Un mouvement qui nous invitait d’abord et surtout à oublier nous même ! Cela signifie quoi ?! Que nous avons eu à oublier à penser en JE, pour dès le débit former UN SEUL. C’était notre principal challenge ! Nous constituer en UN SEUL CORPS ; comme le disait précédemment notre camarade, dans UN CORPS COLLECTIF...

Eh ben, c’est vrai, pour nos intellectuels qui ont déjà écrit sur ce mouvement, qui continuent de s’interroger afin de savoir ce que nous vivons, nous pouvons leur donner une piste : nous venons de voir une nation éclore !

Eh oui, parce que depuis 200 années, ce peuple cherche à sortir de son oeuf, cherche à sortir de sa coquille : et pour la première fois il a réussi cette opération... Ce n’était pas la première tentative ! Mais aujourd’hui, il a réussi !

Donc, lorsque que nous disons que Nonm jòdi, sé yè a Nonm dèmen (Les Hommes d’aujourd’hui sont sont le hier de ceux de demain..., [cela signifie que] nous avons laissé du travail pour la jeunesse... Jénès travay !!!

29 - PCG : Félix FLEMIN

Gwadloupéyen, Gwadloupéyenn bonswa !

Ce que nous avons accompli est le résultat de notre histoire... de nos divisions du passé, de nos échecs. Mais aussi de nos propres réussites passées...

Ce que nous avons fait est le résultat de nos différences, de nos divergences... C’est ce qui a amené aujourd’hui, Mars 2009...

49 organisations différentes et qui continuent à être différentes mais qui ont coimpris que nous avons UN INTERET COMMUN  : NOTRE PAYS !

Aucun peuple aucune nation ne peut se construire sous la domination et sur la pwofitasyon !

Nous avons seulement, dans le cadre d’un système, mis un simple frein aux pwofitasyon du sytème (mété on bwa si mòdan a pwofitasyon a systèm)...

Mais il nous faut bien comprendre que c’est le système en lui même qui est pwofitasyon !

Ce qui veut dire que c’est simplement une marche que nous avons gravi mais qu’il nous en reste à monter. D’autres marches, c’est à dire kalbander ce système qui est pwofitasyon, ce système colonial, ce système capitaliste.

Konba dèyè pòkò mannyé !

30 - SGEP SNEC : Séverine NOYER

LKP, pour Liyannaj Kont Pwofitasyon, mais aussi LKP pour Libéré Konsyans a Pèp (la).

Wi, nous avons pris conscience, nous avons construit LKP. Nous l’avons construit, mais il nous faut le faire grandir. C’est ensemble que nous nous regardons désormais : nous sommes frères et soeurs !

Nous avons aussi dit que la Gwadloup sé tannou : c’est ensemble que nous construirons notre Guadeloupe et lui donnerons un autre chemin. Car nos enfants, notre jeunesse, étaient livrés à eux mêmes. Le système en faisait des bandits. Le système faisait parler de la jeunesse en général. Mais de quelle jeunesse s’agit-il ? C’est la nôtre... Ce sont nous, pères et mères qui les avons conçus ; c’est l’Education qui les a éduqués, qu’il s’agisse de l’Education Publique, qu’il s’agisse de l’Education Privée...

Il nous faut ensemble faire preuve du même courage, de la même détermination pour continuer ce que nous avons mis en place, ce que nous avons créé : Liyannaj Kont Pwofitasyon !

Publié par le LKP le jeudi 5 mars 2009
Mis à jour le dimanche 5 avril 2009

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Après la signature du protocole d’accord : Interventions du LKP
Réaction de Ornuri le 5 mars 2009 @ 09h34

Bravo le LKP. En tous cas la lutte continue et je serai encore avec vous jusqu’au bout.
Fôs Fôs

Une de vos nombreuses "bétonez"

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