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Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Lettre ouverte
Au Procureur de la République
Monsieur le Procureur,
Au nom du peuple guadeloupéen en lutte pour sa dignité et son émancipation bafouées et escamotées par une oppression datant de quatre siècles, notre légitime leader aurait, selon votre interprétation personnelle de juriste de la Société républicaine coloniale française, prononcé des paroles à connotation raciste qui vous déplaisent.
Avant de poursuivre plus longtemps, sachez, Monsieur le Procureur, que notre leader légitimement désigné est notre authentique porte-parole et qu’il n’a répété que le « mot à mot » du peuple sur ce qui vous aurait choqué en votre qualité de juriste en pays colonisé
Ce comportement ne nous étonne pas. C’est la continuité du système colonialiste que les esclavagistes français et vous-même ont décidé d’appliquer sur tout territoire en tutelle.
Malheureusement, Monsieur le Procureur, les peuples colonisés ont évolué, n’en déplaise à votre considération paradoxale de juriste français
En effet, tout récemment votre Président de la République, en 2007, a dit, au cours d’une de ses conférences, à qui voulait l’entendre, « Ceux qui n’aiment pas la France doivent partir », ce que nous estimons logique.
C’est avec cette logique et avec les mêmes mots que nous jugeons les esclavagistes et leurs descendants qui n’aiment pas la Guadeloupe et les nègres de ce pays.
Donc, Monsieur, si vous êtes concerné par un racisme qui a suffisamment duré, quittez la Guadeloupe, elle en sera soulagée. La France aussi.
Nous refusons le beurre et l’argent du beurre
Laissez nous à nos misères
Veuillez accepter, Monsieur le Procureur, les salutations combien respectueuses du peuple guadeloupéen en lutte contre l’esclavage, le colonialisme, le racisme l’injustice et l’humiliation ; autant de crimes importés que vous devriez nous aider à « déchouquer » pour une meilleure humanité.
Prenez-en acte. Merci.
Guadeloupe, le 15 mars 2009
Réaction de James le 21 mars 2009 @ 14h47
Site à visiter : Bientôt les soldes du blanc
Au nom du peuple bafoué, -
En lutte pour sa dignité -
Et pour son émancipation, -
Escamotés par l’oppression, -
Depuis plus de quatre siècles -
Dans un ignoble spectacle, -
Nous disons à nos profiteurs -
Et à leurs savants scrutateurs, -
Que maintenant cela suffit. -
L’ère du bon temps c’est fini. -
Elie vous a dit tout haut, -
Gentiment et sans un gros mot : -
Ce que nous pensons tous, tout bas ; -
Depuis des années sans voix. -
A ceux qui ne sont pas d’accord -
Et qui voudraient nous donner tort. -
Nous disons que le temps n’est plus, -
A juger ce qui est perdu. -
Ne faites surtout pas semblant : -
D’être attentionné, prévenant, -
Avec des états généraux, -
Tout prêts ou nous serions égaux ; -
Avec des lois pour l’ Outre mer -
Qui ont toutes un goût amer ; -
Avec des statuts choisis -
Par des Français en plein Paris, -
Qui se disent non racistes -
Et sont les plus bellicistes. -
Nous ne serons plus vos mendiants -
Spectateurs de notre présent. -
Nous formons un peuple uni. -
Différent du votre, merci. -
Nous voulons décider pour nous, -
Sans vos magouilles et sans vous. -
A ceux qui se plaisaient ici -
Dans notre petit paradis. -
Aux profiteurs du système, -
Aux fonctionnaires sans haine, -
Valets de la douce France -
Maintenant en déshérence ; -
Aux nègres collaborateurs, -
A tous les étrangers voleurs, -
Nous disons « Capri c’est fini » -
Et la colonie aussi. -
Vous avez le choix de partir, -
Ou de rester pour bien servir -
En tant qu’ étrangers invités -
Un nouvel état qui se créée. -
A ceux qui veulent s’en aller -
De vous nous serons soulagés. -
Partez vite, dès maintenant, -
Car vous pouvez choisir comment. -
En bateau ou en avion -
Debout ou assis à façon. -
Et si vous n’avez pas compris, -
Dans vos livres d’ histoire gris ; -
Que la liberté se gagne -
Au prix de longues campagnes. -
Je ne vous fais pas de dessin -
D’un mouton sans son lendemain. -
Il n’y a pas de mystère, -
Ni de menace guerrière. -
Un peuple se bat, sans rage, -
En droit, contre l’esclavage. -
Contre le colonialisme, -
Le néo colonialisme, -
Contre votre injustice, -
Contre les menus services, -
Et contre tous vos laxismes, -
Qui firent nid au racisme, -
Et à l’humiliation, -
A notre exaspération. -
Demain commencent les soldes -
Et vous serez à Saint Avold -
Comme dans les siècles passés -
Sur la liste des trépassés. -
A la ligne de partage, -
Il fallait dire son âge. -
Si vous répondiez en français -
Vous étiez pendu au lacet. -
Si vous répondiez en allemand -
Vous étiez tué au carcan. -
Un croisé sauva sa tête. -
Non pas parce qu’il fût prêtre, -
Il ne s’exprimait qu’en latin ; -
Les lorrains en firent un saint. -
Il manqua au déchoucage, -
Mais c’était au moyen âge. -