KONFERANS, LYANNAJ é MEETING èvè Lé REZISTAN - Jeudi 27 Juin 2024
Publié le 24/06/2024
Meeting Solidarité KANAKY mardi 11 juin 2024
Publié le 10/06/2024
Meeting lundi 06/02/2023 à 19h au Palais de la Mutualité
Publié le 5/02/2023
Meeting d’information jeudi 10 mars 2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Meeting d’information mardi 8 mars2022 à 18h30
Publié le 6/03/2022
Comme un symbole, c’est dans une France en pleine dérive raciste et xénophobe que la Toni Morrison Project a choisi d’inaugurer le premier "banc" commémoratif en dehors des Etats-Unis d’Amérique...
Parmi tant d’autres, rappelons les propos de Finkielkraut, Frêche, de Villiers, de Kouchner et Le Pen sur l’équipe de France de football qui compterait « trop de noirs » ; ceux de l’académicienne Hélène Carrère d’Encausse sur la « polygamie » qui serait à l’origine « des émeutes des banlieues » ; ceux de Pascal Sevran, feu animateur de France Télévisions, sur les liens entre le sexe des noirs et la famine en Afrique ; ceux de Brice Hortefeux parlant des arabes (« quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup que ça pose problème ») ; ceux de Christian Estrosi qui dans un débat parlementaire de juillet 1993 parlait « d’une immigration européenne proche culturellement donc facilement assimilable, nous sommes passés à une immigration plus difficilement assimilable justement en raison de différences historiques et culturelles profondes » ; ceux de Manuels Valls sur le nombre de noirs et d’arabes dans sa bonne ville d’Evry ; plus récemment, ceux du parfumeur Jean-Paul Guerlain en direct sur France 2 déclamant que « pour une fois, je me suis mis à travailleur comme un nègre ; je ne sais pas si les nègres ont tellement travaillé, mais enfin… ».
Rappelons également la loi amendée sur le « colonialisme positif » ; le discours de Dakar de Sarkozy, affirmant que l’homme noir n’était pas rentré dans l’histoire ; ou encore, la récente campagne de persécution visant les Roms...
La Toni Morrison Society est sur le point d’installer un banc à Paris pour honorer Louis Delgrès et célébrer l’abolition de l’esclavage.
Dans le cadre du colloque intitulée “Toni Morrison and the Circuits of the Imagination/Toni Morrison et Les Circuits de L’Imaginaire”, la Toni Morrison Society, ses membres et les participants de son colloque 2010 vont installer un banc en l’honneur de Louis Delgrès, le révolutionnaire et homme de couleur martiniquais, dans le 20ème arrondissement de Paris sur le site de la commémoration de l’abolition de l’esclavage dans les territoires français. Il s’agit du quatrième « Bench by the Road » (« banc au bord de la route ») et du premier en dehors des Etats-Unis. Les festivités ont lieu,
Le colloque se tient du 4 au 7 Novembre à l’université Paris 8, Saint Denis, et réunira 400 chercheurs et éducateurs du monde entier.
Toni Morrison, lauréate des Prix Pulitzer et Nobel, est attendue à la cérémonie du vendredi 5 novembre 2010 avec sa famille et ses amis.
D’autres événements se dérouleront à l’occasion de la venue de l’auteur : une rencontre publique avec l’auteur, le déjeuner des auteurs
et éditeurs à l’occasion de l’annonce du Prix du livre de laToni Morrison Society, un concert de Jazz à l’église américaine par des
musiciens locaux et d’autres de l’université d’Emory (Atlanta), et une visite du « Paris noir ».
La conversation publique entre Toni Morrison et Janis Mayes au théâtre de la Madeleine aura lieu le samedi 6 novembre à 10h.
Louis Delgrès devint célèbre dans l’armée française pendant les années 1790, quand la Grande-Bretagne et la France se disputèrent le
contrôle des lucratives plantations sucrières des Petites Antilles. Il fut capturé lors d’une bataille contre les Britanniques en Martinique
et envoyé en Angleterre comme prisonnier de guerre.
Après sa libération, il servit dans le bataillon des Antilles des Forces armées françaises et monta en grade, gagna la distinction et la loyauté de ses troupes au fil de plusieurs campagnes contre les Anglais en
Guadeloupe en 1795. Toutefois, ce pourquoi on se souvient le plus de Delgrès est sa détermination inconditionnelle à empêcher le réasservissement des Guadeloupéens par l’armée de Napoléon Bonaparte en 1802.
Pendant une bataille rangée près de Basse-Terre, Delgrès et plusieurs centaines d’anciens esclaves contrèrent l’offensive des soldats français par des explosions de poudre autour d’un fort, à flanc du volcan, dans lequel ils avaient trouvé refuge. Ces gigantesques explosions tuèrent les militaires ennemis mais aussi les révolutionnaires, prouvant leur détermination à « vivre libres ou mourir ».
L’institution de l’esclavage a duré 300 ans et continue à avoir une influence profonde sur les cultures et les populations de la France,
de la Caraïbe et des Etats-Unis. Toni Morrison questionne l’esclavage dans ses écrits, particulièrement dans son roman Beloved. La
Toni Morrison Society estime que c’est une question qui doit être approfondie et commémorée.
L’emplacement du « Bench by the Road » dans la rue Delgrès, un homme qui a lutté contre l’esclavage et fini par sacrifier sa vie, contribue ainsi à soutenir sa conviction que « la résistance à l’oppression est un droit naturel ».
Le « Bench by the Road Project » a été initié par la Toni Morrison Society, société à but non lucratif fondée en 1993 pour soutenir et encourager une discussion critique autour de Toni Morrison et son oeuvre.
Carolyn Menard de l’université Emory, fondatrice et présidente du comité directeur de la société, fait remonter les origines de la devise « Bench by the Road » aux remarques de Morrison sur Beloved lors d’un entretien en 1989 : « Il n’y a aucun endroit où vous ou moi pouvons aller, pour penser ou ne pas y penser, pour appeler les présences ou commémorer les absences d’esclaves… Il n’y a même pas un tronc d’arbre gravé, une initiale auxquels nous pourrions rendre visite à Charlestown ou Savannah ou New York ou Providence ou, mieux encore, sur les rives du Mississippi. Et parce qu’un tel endroit n’existe pas… Il fallait en faire un livre » (The World, 1989).
La Toni Morrison Society associe l’étude des romans de Toni Morrison à des actions de proximité destinées à avoir un impact plus large. Le « Bench by the Road Project » est un musée commémoratif public de plein air. Chaque banc marque un moment et un lieu oubliés de l’histoire afro-américaine, aux Etats-Unis et dans le monde.
Grâce au soutien d’entreprises mécènes, la Toni Morrison Society a l’intention d’installer dix bancs dans divers endroits, avec une inscription expliquant leur signification. Les trois bancs déjà mis en place se trouvent à Sullivan’s Island, Caroline du Sud (26 juillet 2008), Oberlin, Ohio (23 avril 2009), et Hattiesburg, Mississippi (3 octobre 2009).
Plus de détails et des renseignements supplémentaires sur la conférence peuvent être trouvés sur le site internet de la Toni Morrison
Society : www.tonimorrisonsociety.org. La Toni Morrison Society est ouverte à la fois aux chercheurs et aux lecteurs de son oeuvre.
Contact : Andrée-Anne Kekeh, Université Paris 8, Saint Denis, andree-anne.kekeh-dika@univ-parils8.fr - Paris, France
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